Les volailles de la ferme de Dieu l’Amant, du 100 % circuit court
« Du producteur à l’assiette », tel était le leitmotiv de nombreux Francais durant la période de confinement. Exemple à Villemareuil (Seine-et-Marne), sur l’exploitation avicole de Matthieu Birckel.
Un site agréable au cœur de la campagne, où il est facile de se garer, des volailles élevées sur le site, nourries avec les céréales de l’exploitation et abattues sur place, des produits ultra-frais — abattage le jeudi et commercialisation les vendredis et samedis en filières courtes…
Cette exploitation avicole, la ferme de Dieu l’Amant, qui est située à Villemareuil, près de Meaux (Seine-et-Marne), répond en tous points aux attentes des consommateurs qui se sont tournés vers les circuits courts durant la période du confinement, et encore actuellement.
« Clients habituels et nouveaux sont venus à la boutique à la ferme depuis le début du confinement », note l’exploitant agricole, Matthieu Birckel, qui a dû faire face à l’annulation des marchés au début de la crise sanitaire.
« La clientèle se déplace plus facilement chez nous ou sur les marchés que dans les grandes surfaces, les paniers sont d’ailleurs plus importants. Et les marchés ont rouvert rapidement. La solidarité a aussi joué entre les générations, les plus jeunes faisant les courses des personnes âgées. »
Si l’attrait des produits locaux est un élément marquant des deux mois écoulés, venir à la boutique permettait aussi pour certains de faire une balade à la campagne.
La clientèle s’intéresse au mode de production. « Les échanges sont plus nombreux à la boutique, notamment sur la conduite de l’élevage », remarque Matthieu Birckel.
Le poulet reste le produit phare de l’exploitation. Au sein de la boutique à la ferme, qui propose des produits dérivés des volailles mais aussi des produits fermiers de collègues (pâtes fermières, miel, fromage de chèvre de la ferme de la Vallière à Tancrou), la demande en œufs, très importante ces dernières semaines, était difficile à satisfaire, son fournisseur croulant sous les demandes.
Le plus contraignant, durant cette période de crise sanitaire, a été la mise en place des gestes barrières. « Nous autorisons un seul client à l’intérieur de la boutique. Même s’il n’est pas obligatoire, 90 % des clients portent un masque. »
Bref, à la ferme de Dieu l’Amant, du poussin à l’assiette, le client trouve un circuit 100 % court qui répond aux attentes actuelles.
Laurence Goudet-Dupuis
Photo d’archives