Les viticulteurs font part de leurs problématiques à la préfète de région
Invitée par la FNSEA Centre-Val de Loire, la préfète de région, Sophie Brocas, est venue à la rencontre des agriculteurs et viticulteurs de Loir-et-Cher lors de sa visite à la Cave coopérative des vignerons des Coteaux romanais, vendredi 12 avril à Saint-Romain-sur-Cher.
Invitée par la FNSEA Centre-Val de Loire, la préfète de région, Sophie Brocas, est venue à la rencontre des agriculteurs et viticulteurs de Loir-et-Cher lors de sa visite à la Cave coopérative des vignerons des Coteaux romanais, vendredi 12 avril à Saint-Romain-sur-Cher.
Les viticulteurs adhérents de la Cave coopérative des vignerons des Coteaux romanais ainsi que des agriculteurs de Loir-et-Cher ont longuement évoqué les différentes problématiques de leur quotidien auprès de Sophie Brocas, préfète de région, à Saint-Romain-sur-Cher vendredi 12 avril. Celle-ci avait été invitée par la FNSEA Centre-Val de Loire à venir sur le terrain, d’abord en Loir-et-Cher puis en Indre-et-Loire.
« Il est important pour moi de venir sur le terrain et ainsi pouvoir échanger avec les agriculteurs de la région afin d’observer les problématiques qui existent d’un territoire à l’autre », a expliqué la préfète en préambule de sa visite.
Les chartes ZNT
Accompagnée de Virginie Jorissen, directrice de la Draaf* Centre-Val de Loire, ainsi que de Patrick Seac’h, directeur de la DDT** de Loir-et-Cher, la préfète de région a pris le temps d’écouter longuement les problématiques et attentes du monde agricole loir-et-chérien. Après une présentation de la Cave coopérative et du monde viticole sur le territoire, Denis Bourdin, président de cette dernière et viticulteur à Couddes, a abordé les difficultés de recrutement de main-d’œuvre pour les travaux dans les vignes. « Avec 6 000 hectares de vignes, le monde viticole est le deuxième employeur du département de Loir-et-Cher », a souligné François Cazin, président de la Fédération des associations viticoles de Loir et Cher (FAV 41).
Les chartes des Zones de non-traitement « riverains » (ZNT) ont aussi été évoquées. Les viticulteurs rencontrent parfois des difficultés avec les habitations aux abords de leurs vignes. « Je pense qu’au vu de l’évolution de la société, il n’y aura pas de retour en arrière par rapport à la sensibilisation aux produits chimiques. Il faut faire avec et essayer de trouver les meilleures solutions », a assuré Sophie Brocas. Après une annulation des arrêtés préfectoraux du Cher, de l’Indre-et-Loire, du Loir-et-Cher, de l’Eure-et-Loir et du Loiret par le tribunal administratif d’Orléans concernant les chartes ZNT, et en attendant les nouvelles, les agriculteurs se retrouvent dans le brouillard à ce sujet. En Loir-et-Cher, la concertation de la nouvelle charte ZNT a été lancée le 3 avril et devrait se terminer à la fin du mois. Face à une recrudescence de nouvelles habitations proches de leurs parcelles, les viticulteurs et agriculteurs ont fait part de leurs inquiétudes. La préfète de région les a rassurés : « Grâce au ZAN (Zéro artificialisation nette, NDLR), le foncier agricole sera protégé ».
L’eau, un sujet brûlant
L’eau est un sujet brûlant en ce moment dans le département et il a forcément été abordé durant les échanges avec la représentante de l’État. « Pour qu’une filière se réimplante correctement sur notre territoire, nous avons besoin d’eau et de production. C’est un sujet très important pour nous », a rappelé Arnaud Lespagnol, président de la FNSEA Centre-Val de Loire.
Dans le secteur de Saint-Romain-sur-Cher, l’accès à l’eau est parfois difficile étant donné que le territoire dépend de la nappe du Cénomanien qui est destinée à l’eau potable. « Il ne reste que la viticulture sur notre territoire, car les exploitations maraîchères n’ont pas pu résister sans accès à l’eau », a affirmé Denis Bourdin.
Toutefois, Sophie Brocas a expliqué que « l’Agence de l’eau Loire-Bretagne peut dans certaines mesures financer des projets de retenues collectives à hauteur de plus de 70 % ». De nombreux autres sujets ont été pointés du doigt par les viticulteurs, dont la hausse des charges ou encore l’attractivité du monde viticole.
Après la découverte de la cave coopérative, la préfète a poursuivi sa visite d’exploitations vers l’Indre-et-Loire. Très intéressée par ces rencontres proposées par la FNSEA CVL et les échanges qui en ont découlé, elle a émis le souhait de rencontrer d’autres agriculteurs à l’automne.
*Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt.
**Direction départementale des Territoires.