« Les ventes à la ferme ont compensé les pertes »
François Caillon élève des poulets standard à Chauvigny-du-Perche (Loir-et-Cher).
« J’ai repris un élevage hors cadre familial le 15 décembre 2019. Je suis associé avec mon frère, installé à La Chapelle-Vicomtesse (la ferme du Bois-Neuf, NDLR). Je possède deux bâtiments de 300 m2, soit 3 500 poulets standard par bâtiment. (…)
Nourris sans OGM, les poussins arrivent le lendemain de leur naissance et restent soixante-dix jours. Je les sors dès que possible. En intégration avec les Fermes du Loir, je n’effectue aucune avance de trésorerie (poussins et aliments). À la fin du lot, l’argent est retiré sur la somme qui m’est due. (…) Je n’ai pas été touché par la crise sanitaire. Mis à part un retard d’une semaine lors d’un enlèvement, les poulets sont partis à la date prévue. (…)
Les Fermes du Loir travaillent avec une dizaine d’abattoirs. Ces derniers lancent des appels d’offres auprès de commerçants halal. (…) Via la ferme du Bois-Neuf, je pratique la vente directe. Cette activité représente trois cents poulets par lot et l’objectif est d’atteindre cinq cents unités. Nous ne pourrons guère aller au-delà car cela génère beaucoup de travail en amont.
En raison du coronavirus, certains débouchés, notamment sur Orléans (Loiret), ont disparu. Cependant, les ventes à la ferme ont compensé les pertes. »
Propos recueillis par J.O.