Les tendances de la moisson en Loir-et-Cher
Les chiffres des rendements concernant les céréales sont chaque année grandement attendus. Frédéric Cadoux, conseiller grandes cultures à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, évoque les tendances de la moisson 2022.
Les chiffres des rendements concernant les céréales sont chaque année grandement attendus. Frédéric Cadoux, conseiller grandes cultures à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, évoque les tendances de la moisson 2022.
Cette saison 2022 aura été compliquée pour les céréales. Tout d’abord, la sécheresse a eu un impact considérable sur les différentes cultures. « Cette année, c’est surtout l’orge qui a été impactée par la sécheresse car le mois de mai a été très sec et elle n’a pas bénéficié des dernières pluies », détaille Frédéric Cadoux, conseiller grandes cultures à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher. Pour lui, ce qui marque cette saison de moisson « c’est la précocité ». En effet, les moissons se sont terminées avant le 14 juillet, ce qui prouve que cette année est « exceptionnelle ».
Les rendements sont très hétérogènes cette année et fluctuent énormément en fonction des régions naturelles. « Il y a une hétérogénéité importante qui peut passer du simple au double d’une parcelle à une autre en fonction des terres », poursuit le conseiller.
L’eau, un facteur déterminant
Cette année, l’irrigation a eu un impact positif sur les cultures irriguées. « Ce n’est pas le cas chaque année, mais on remarque que cette année l’irrigation a permis d’obtenir de meilleurs rendements, on observe déjà 10 quintaux de plus par passage d’eau », précise Frédéric Cadoux. Le stress hydrique des plantes a été un facteur prépondérant sur la réussite ou non des récoltes. Les observations ont pointé un déficit hydrique à partir du 15 février. « Cette année il y a plus de 50 % de déficit hydrique, le mois de mai très sec a été prépondérant », précise le conseiller. C’est d’ailleurs ce manque d’eau qui a rendu les récoltes du département précoces avec une fin de moisson dès le début juillet. « La moisson aurait pu se terminer dès le 6 juillet s’il n’y avait pas eu des pluies tardives », rappelle Frédéric Cadoux. On peut noter des rendements corrects concernant le blé tendre et le blé dur et une belle « surprise avec le colza qui nous a tous étonnés ».
Une qualité hétérogène
Concernant la qualité des récoltes, le conseiller de la chambre d’Agriculture reste prudent sur ce sujet également car « il est encore trop tôt pour évoquer des résultats définitifs ». Toutefois, il admet que la qualité est « très hétérogène dans le département, tout comme les rendements ». Dans l’ensemble, les moissons de cette saison auront été surprenantes, plutôt de manière positive. « C’est mieux que ce à quoi on pouvait s’attendre à la base, mais maintenant il faut remonter toutes les informations et on pourra donner des résultats définitifs prochainement », conclut le conseiller de la chambre d’Agriculture.