Centre-Val de Loire
Les six présidents de Département échangent
Les présidents des six Départements de la région Centre-Val de Loire se sont réunis pour une matinée d'échanges lundi 11 septembre au château de Maintenon (Eure-et-Loir).
Les présidents des six Départements de la région Centre-Val de Loire se sont réunis pour une matinée d'échanges lundi 11 septembre au château de Maintenon (Eure-et-Loir).
Comme ils le font régulièrement, les présidents des six conseils départementaux de la région Centre-Val de Loire, à l'exception de celui du Cher, convalescent, suppléé par son vice-président, se sont retrouvés pour une matinée d'échanges, lundi 11 septembre, sous les ors du château de Maintenon.
Réunion du G6
Il s'agit pour eux, au sein de ce qu'ils surnomment « le G6 », de parler de politique, d'économie, d'échanger sur leurs pratiques, leurs situations et leurs problématiques. « Et lorsque nous avons une position à prendre, elle est commune, souligne le président du Département hôte de cette rencontre, Christophe Le Dorven. Entre nous la solidarité est parfaite ».
Cependant, le sujet principal et transversal pour les présidents de Département reste leurs financements et la crainte d'un effet ciseaux : « Nous faisons face à une inflation constante, à une baisse de nos recettes et nous n'avons plus d'autonomie fiscale », pointe Jean-Gérard Paumier (Indre-et-Loire). L'explication est à trouver dans le fléchissement des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), d'environ 20 %, résultat de l'atonie actuelle du marché de l'immobilier, ainsi que dans la réduction de leur part de TVA, du fait de la baisse de la consommation. « Il faut sortir de l'idée que les Départements sont riches », souligne Philippe Gouet (Loir-et-Cher).
Lors de cette réunion, plusieurs sujets sont aussi évoqués. Comme celui des mobilités : « La voiture est souvent le seul moyen de locomotion en zone rurale et les départements se retrouvent un peu seuls. L'État se désengage des routes et les régions ne nous aident pas », regrette Patrick Barnier (Cher). Celui des réseaux et de l'énergie : « Nous pourrions aller vers la production d'énergie renouvelable », suggère Marc Gaudet (Loiret). Ou encore ceux de la carence de pédopsychiatres quand le nombre de mineurs non accompagnés (MNA) augmente, ainsi que le nécessaire encadrement de la télé-médecine qui se développe dans un contexte de tension sur l'accès aux soins.
Les Sdis en danger
Pour sa part, Christophe Le Dorven a parlé des difficultés de financement des Sdis* : « L'État crée des problèmes par ses décisions. Un centre de secours n'est pas une entreprise. Nous avons des budgets déficitaires et nous ne pourrons plus investir dans nos casernes. Nous réfléchissons sur la mise en place de financements communs pour trouver des marges de manœuvre ».
*Services départementaux d'incendie et de secours.