«Les revenus non agricoles réduisent les écarts de revenus entre foyers d’agriculteurs»
C’est la conclusion d’une étude de l’Insee, publiée fin février 2015, qui se base sur les revenus des agriculteurs en 2010 (1).

Cette étude porte sur les moyennes et grandes exploitations, les petites étant celles imposées au forfait. Elle laisse apparaître qu’un foyer sur deux déclare des revenus d’activités non agricoles (2) et que ces revenus sont significatifs pour un foyer sur trois. Ils cumulent les revenus d’activités non agricoles du conjoint ou du chef d’exploitation double actif, les bénéfices industriels et commerciaux, les revenus de la propriété (valeurs et capitaux mobiliers, et fonciers) et les pensions et retraites.
Des revenus d'activités exclusivement agricoles pour au moins 1/3 des foyers
Pour les exploitations céréalières, la part du revenu non agricole dans le revenu global atteint 44%. Ce chiffre est plus faible dans les exploitations de cultures générales (avec cultures industrielles) : 34%. Enfin, dans les exploitations de polyculture élevage, il s'établit à 38 % du revenu global. Ce revenu non agricole peut provenir notamment de l'activité du conjoint ou de la double activité du chef d'exploitation. Toutes orientations confondues, l'étude montre que le conjoint participe aux travaux dans une exploitation sur deux, et que la double activité concerne 13% des exploitations. La double activité touche davantage les exploitations céréalières ou de grandes cultures et la viticulture que les productions animales. La proportion de foyers qui ne connaissent pas d’activités extérieures significatives (3), où par conséquent le revenu agricole constitue la grosse majorité du revenu global, est de 48 % dans les exploitations de polyculture élevage, 46% dans les exploitations de cultures générales et 36 % dans les exploitations céréalières.
(1) Issus du Réseau d'information comptable agricole (Rica).
(2) Données fournies par les services fiscaux.
(3) Dont le revenu généré est inférieur à 1/2 Smic net.