Les repas des coureurs : trucs et astuces
Un coureur du Tour de France parcourt plus de 3 000 km en trois semaines avec seulement deux jours de repos. Les vitesses moyennes des étapes sont souvent supérieures à 40 km/h. Il est évident qu’un cycliste professionnel ne mange pas comme monsieur tout le monde ! Pour faciliter l’alimentation des coureurs, les équipes ont chacune mis au point des stratégies. Reportage dans les coulisses de l’équipe Direct Energie et de celle de la FDJ-Groupama.
«L’alimentation des coureurs, c’est quelque chose», avoue Luc Bousseau, chef cuisinier en charge des coureurs de l’équipe Direct Energie. Avec deux autres chefs, il parcourt la France à bord d’un 19 tonnes baptisé «l’espace nutrition Fleury Michon». Car chez Fleury Michon, on a chassé du vocabulaire le mot «camion». On a soigné le design de la salle à manger et la cuisine est une vraie cuisine de pros. Quand Luc Bousseau a commencé à travailler sur le Tour, il prenait possession des cuisines des hôtels. Depuis 2008, il profite de l’espace nutrition pour soigner «ses» coureurs.
Tous les repas des coureurs sont pris à bord. Cela va du petit déjeuner au dîner. Le petit déjeuner du coureur commence comme celui de monsieur Toulemonde : du thé, du café. Luc leur sert aussi un jus de fruits. Mais attention, précise-t-il «Nous faisons nous mêmes les jus et ils changent tous les jours. Il faut aussi des glucides. On ajoute des œufs, du jambon blanc. Les coureurs choisissent de manger des pâtes, du riz ou des céréales. C’est à la carte», dit le chef. Mais Luc et ses collègues s’appliquent à faire des petits plus pour «leurs» coureurs. Il faut impérativement que les coureurs aient pris leur petit déjeuner trois heures avant le départ de la course. C’est une règle biologique. Il faut que les coureurs aient pu faire leur digestion avant le départ. Si le départ de la course est à douze heures, les coureurs sont à table à 8 heures.
Un régime varié...