Les moyens de production au menu de la Chambre de Centre-Val de Loire
La chambre régionale d’Agriculture Centre-Val de Loire s’est réunie en session les 24 février et 10 mars à la Cité de l’agriculture d’Orléans (Loiret). À l’issue de ces réunions, cinq motions ont été adoptées.
La chambre régionale d’Agriculture Centre-Val de Loire s’est réunie en session les 24 février et 10 mars à la Cité de l’agriculture d’Orléans (Loiret). À l’issue de ces réunions, cinq motions ont été adoptées.
À l'occasion des deux dernières sessions, les membres de la chambre d'Agriculture de Centre-Val de Loire (CA CVL) ont débattu de l’actualité et de la conjoncture agricole pour finalement adopter cinq motions. Au menu : eau, betteraves et PLOAA.
La nappe de Beauce
Alors que la gestion de l’eau et sa répartition sont au cœur de l'actualité, la CA CVL conteste la volonté de l’État de faire évoluer les règles de gestion de la nappe de Beauce qui « ont fait preuve de leur efficacité », souligne le président, Philippe Noyau. En ce sens, la CA CVL souhaite qu'une concertation scientifique soit organisée avant toute modification des règles de gestion, et qu'une modélisation préalable des modifications envisagées soit réalisée. Ainsi, la structure régionale demande à l’État d’entamer une concertation avec elle et la chambre d’Agriculture de région Île-de-France pour bâtir des solutions concrètes.
Les zones de captage
La prochaine directive Nitrates, septième du nom, se décline à partir d'un Plan d'actions national (PAN) puis par des adaptations régionales. Ce Plan d'actions régional (PAR) se discute en ce moment. La notion de captages sensibles étant introduite, la CA CVL demande que sa « définition soit faite en cohérence avec les moyens alloués ». Elle s'oppose à ce que les captages sensibles soient définis sur un critère de 80 % de la norme sanitaire et à ce que le PAR aille au-delà de l’obligation du PAN.
Produits de protection des plantes et produits vétérinaires
Face à l'importante place des productions végétales dans la production agricole nationale, la CA CVL considère nécessaire de réduire les pertes de production quantitatives et qualitatives qui impactent les exploitations, le secteur agro-industriel et la société. Elle s'oppose donc à toutes les nouvelles restrictions d’utilisation de produits de protection des plantes ou suppressions de molécules sans solutions alternatives. La structure régionale demande à l'État de soutenir la recherche agronomique et variétale. Elle demande par ailleurs que l’utilisation des médicaments vétérinaires chez certains ruminants soit mieux détaillée.
La filière betteravière
La CA CVL ne pouvait pas se réunir sans parler de l'arrêt de l'utilisation des néonicotinoïdes sur les betteraves. Face à cette décision européenne, elle souhaite que les surcoûts et les pertes de production engendrés par les méthodes de protection alternatives des betteraves soient intégralement compensés par l’État.
Pacte et loi d’orientation et d’avenir agricoles
Enfin, la CA CVL appelle à ce que la juste rémunération, l’accès à la ressource en eau et la résilience aux aléas climatiques, sanitaires et économiques soient clairement stipulés dans le Pacte et loi d’orientation et d’avenir (PLOAA). Elle demande à ce que les décrets qui en découlent soient applicables et s’imposent aux agences d’État qui ont une délégation sur la gestion de l’eau et le changement climatique.