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Les fermiers, la classe sociale oubliée
L'historien Jérôme Fehrenbach livre une riche étude dans son livre Les fermiers : la classe sociale oubliée, paru il y a quelques mois. Des confins de la Beauce à la frontière des Pays-Bas, cette enquête porte sur la période allant de la fin du XVIIIe siècle à l'aube du XIXe.
L'historien Jérôme Fehrenbach livre une riche étude dans son livre Les fermiers : la classe sociale oubliée, paru il y a quelques mois. Des confins de la Beauce à la frontière des Pays-Bas, cette enquête porte sur la période allant de la fin du XVIIIe siècle à l'aube du XIXe.
Avant que le monde politique ne tombe le 11 septembre 1789 dans la bipolarisation avec le droit de veto accordé au roi Louis XVI, la société française était répartie en trois blocs : noblesse, clergé et tiers état. Mais elle était cependant bipolaire depuis quelques générations si l’on considère qu’il y avait d’un côté ceux qui possédaient et de l’autre ceux à qui il ne restait que le minimum pour vivre. Dans tous les cas, il existe une « classe » qui, dans les tourments de l’histoire royale et révolutionnaire, semble être passée sous les radars des historiens : celle des fermiers, qu’on appelle aujourd’hui paysans, cultivateurs, éleveurs, agriculteurs, exploitants agricoles…