Les états généraux de l’alimentation tracent l’avenir de l’agriculture régionale à La Saussaye
La déclinaison régionale des états généraux de l’alimentation s’est déroulée le 16 octobre au lycée agricole de La Saussaye à Sours (Eure-et-Loir). Six ateliers participatifs ont permis de dégager des pistes pour inventer l’agriculture de demain et enrichir les débats nationaux.
Depuis le 20 juillet, les états généraux de l’alimentation souhaités par le président de la République Emmanuel Macron, déroulent leurs quatorze ateliers.
À mi-parcours de ce grand chantier destiné à établir une feuille de route pour engager l’agriculture dans une vaste réforme visant à permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail, les représentants de l’État en région Centre Val-de-Loire en ont organisé une déclinaison régionale.
Celle-ci s’est déroulée le 16 octobre au lycée agricole de La Saussaye à Sours et a réuni les principaux acteurs régionaux du monde agricole, agro-alimentaire, syndical, des représentants de la restauration collective, des associations de consommateurs, de défense de l’environnement ainsi que des élus du territoire.
Au total, près de cent quatre-vingt personnes ont participé aux discussions.
Et ce sont les agents de la Draaf, sous la houlette de leur directeur Jean-Roch Gaillet, qui ont œuvré pour permettre le bon déroulé de la journée.
Au fil de celle-ci, six ateliers participatifs réunissant chacun une cinquantaine de personnes ont tenté de dégager des pistes de réflexion, d’orientation ou de transformation pour l’agriculture et l’alimentation de demain.
Car : « si s’alimenter parait simple, sa mise en œuvre est complexe », a souligné le préfet de région, Jean-Marc Falcone, dans son discours d’ouverture, ajoutant : « la relation entre producteur et client doit être renouvelée, c’est désormais au producteur de proposer un contrat qui inclut ses coûts de production ».
Quelques exemples de ce type de nouveaux contrats, dits contrat tripartite — production-transformation-distribution —, ont été présentés en introduction de certains ateliers.
D’ailleurs, ceux-ci ont tous été particulièrement denses, animés et productifs. La plupart des participants ont pu s’y exprimer.
Si certains ont trouvé que les discussions partaient un peu dans tous les sens ou ont regretté que des débats passionnés entre intervenants n’aient pu être poursuivis jusqu’au bout, l’objectif final a, semble-t-il, été atteint.
En tous cas, ceux qui les ont encadrés sont parvenu à en dégager la substantifique moelle qui sera transmise au ministère de l’Agriculture le 28 octobre.