Les enfants de l'impressionnisme
Jusqu'au 2 juillet, le Musée des impressionnismes à Giverny (Eure) propose une exposition dédiée à l’enfance. Une belle occasion de découvrir des œuvres sur ce thème, puis de profiter de l'enchantement qu'offrent les jardins en ce printemps.
Jusqu'au 2 juillet, le Musée des impressionnismes à Giverny (Eure) propose une exposition dédiée à l’enfance. Une belle occasion de découvrir des œuvres sur ce thème, puis de profiter de l'enchantement qu'offrent les jardins en ce printemps.
Nichée en Normandie, dans l'Eure, non loin de la Seine, la commune de Giverny attire les touristes amateurs d'art et de beaux jardins grâce au Musée de la Fondation Claude-Monet, ancienne demeure du célèbre peintre, et à celui des Impressionnismes. Tous deux sont adossés à des espaces paysagés qui valent le détour.
Ce printemps est le moment opportun pour découvrir toutes ces richesses, d'autant que le Musée des impressionnismes organise une exposition inédite consacrée à l’enfance dans la peinture impressionniste, jusqu'au 2 juillet. Une centaine d'œuvres sont exposées, dont certaines de Claude Monet, Paul Gauguin, Mary Cassatt ou encore Auguste Renoir, offrant au visiteur une plongée dans la fin du XIXe siècle.
La fragilité de la vie
Les grands maîtres cités précédemment ont tous peint leurs proches, donnant un aperçu de l'époque et de la place de l'enfant. En France, vers 1880, la mortalité infantile est encore forte. Représenter un enfant, c'est rendre hommage à la jeunesse, prendre conscience de la brièveté de l'existence, à l'image d'Alfred Sisley dont le fils décède à l'âge de 5 mois chez sa nourrice. Cette conscience du caractère éphémère de l'existence frappe tout le groupe impressionniste. Si les peintures représentant des nourrissons, des berceaux — comme ci-contre, le petit Jean Monet peint par son père en 1867 —, des poussettes sont nombreuses, cela tient à la tendresse des artistes pour les enfants mais aussi à cette conscience de la fragilité de la vie, allégorie que l'on retrouve aussi dans l'évocation des fleurs, à l'existence brève.
L'éducation
En 1881 et 1882, les lois Jules Ferry rendent l'éducation gratuite et obligatoire pour les garçons et les filles âgés de 6 à 13 ans. Les salles d'asile devenues écoles maternelles accueillent les plus petits. Cependant, à tout âge, l'enseignement peut être dispensé à la maison, par la mère, une nourrice ou des professeurs particuliers, comme dans l'œuvre de Renoir ci-dessous où son fils prend une leçon de lecture.
L'exposition prolonge aussi son exploration jusqu'aux adolescents d'aujourd'hui à travers les photographies d'Elaine Constantine (née en 1965) qui saisit sur le vif la jeunesse, essentiellement féminine, dynamique et sûre d'elle. L'artiste capture le mouvement de la vie et s'affranchit des conventions, ce que les impressionnistes n'auraient pas renié.