Les défis de Groupama
Groupama Paris Val-de-Loire a présenté à ses sociétaires les enjeux qu’il doit relever cette année.
Jean-Christophe Mandard, le président de la fédération Groupama de Loir-et-Cher, a ouvert les traditionnelles Rencontres Groupama, le 17 mai à Vineuil, en s’adressant aux viticulteurs : « Il faudra attendre la vendange pour connaître vraiment l’impact du gel printannier sur notre vignoble. C’est un risque assurable mais il existe encore des exploitants qui ne se sont pas couverts. »
En 2015, Groupama a réglé vingt-deux millions d’euros en lien avec le risque climatique.
Mais c’est plutôt le climat réglementaire qui a occupé les esprits des dirigeants de Groupama en 2015. « Pourtant, le renforcement de la concurrence écrit dans la loi Hamon, qu’on aurait pu vivre comme une menace, a été plutôt une opportunité pour nous puisque nous affichons un solde net positif en assurance automobile », se réjouit Éric Gelpe, le directeur de Groupama Paris Val-de-Loire.
L’assureur compte être aussi performant dans la collecte d’assurance-vie, malgré la baisse des rendements, grâce à ses nouveaux contrats en unités de comptes. « L’ancrage territorial est une arme efficace », ajoute le directeur départemental, Sébastien Reulier.
C’est bien pour cette raison que le programme de rénovation des agences se poursuit et donne l’occasion d’aménager les horaires pour coller aux besoins des clients. « Nous tenons à maintenir notre réseau d’agences », énonce Jean-Christophe Mandard.
Groupama compte vingt-deux caisses locales et cent onze collaborateurs en Loir-et-Cher.
Enfin, Groupama introduit le numérique dans ses métiers. Concrètement, cette volonté se traduit par la généralisation de la signature électronique qui s’inscrit dans un mouvement vers le zéro papier. « Nous testons de nouveaux services numériques comme la possibilité de choisir ses lunettes sur Internet ou la montre connectée pour les personnes isolées », liste Éric Gelpe.
« Nous incitons aussi les artisans et les commercants de Loir-et-Cher à rejoindre notre plate-forme Granvillage.com », ajoute Jean-Christophe Mandard. Éric Gelpe reprend : « Le numérique n’est pas magique non plus. L’entrée de Google sur le marché de l’assurance est un vrai risque même si je crois qu’ils hésiteront après avoir compris que c’est un métier guidé par les fonds propres et la relation humaine. »
Au cours de ces Rencontres, l’économiste Jean-Marc Daniel a été invité à répondre à la question : la France est-elle condamnée à la stagnation économique ?
En résumé, sa réponse est non. La France est toujours dans la course mondiale et garde un potentiel de croissance. Toutefois, le pays prend du retard. Des freins psychologiques chez les dirigeants empêchent les grandes entreprises de raisonner autrement qu’en termes de monopoles industriels ou serviciels.
À ses yeux, les pays qui s’en sortent sont ceux qui acceptent de se transformer et d’investir dans le capital humain. Mais la France est plombée, selon lui, par les lourdeurs sociales.
Grand militant de la concurrence, Jean-Marc Daniel conclut en lançant un « ou bien on s’adapte, ou bien on meurt ! »