Les Cuma de Loir-et-Cher se penchent sur le photovoltaïque
Lors de la journée annuelle des Cuma de Loir-et-Cher, les adhérents ont bénéficié d'un tour d'horizon des possibilités du photovoltaïque sur bâtiment agricole, avec Triangle énergie, le 26 janvier à Morée.
Lors de la journée annuelle des Cuma de Loir-et-Cher, les adhérents ont bénéficié d'un tour d'horizon des possibilités du photovoltaïque sur bâtiment agricole, avec Triangle énergie, le 26 janvier à Morée.
La rencontre annuelle des Cuma de la section Loir-et-Cher a eu lieu jeudi 26 janvier et avait pour thème Hangar avec ou sans photovoltaïque. La journée s'est divisée en deux temps, le premier à la salle des fêtes de Morée et le second au sein des établissements du groupe Triangle énergie.
Bilan des Cuma 41
La matinée était l'occasion de faire un rapport d'activité de la coopérative pour l'année écoulée et de donner quelques chiffres sur les 78 Cuma du département. Dans le cadre du PCAE*, 815 000 euros de subventions ont été alloués pour 205 agriculteurs. Du côté des viticulteurs, trois dossiers ont été retenus en 2022 avec 65 000 euros de subventions pour 23 agriculteurs avec l'OCM** viti-vinicole par FranceAgriMer. Une subvention qui concerne notamment le matériel de cave : embouteilleuse, filtre tangentiel, palette de filtration… Au total, les Cuma loir-et-chériennes comptent 1 758 adhérents avec 54 tracteurs, 25 machines à vendanger automotrices, 13 moissonneuses-batteuses et 18 hangars de stockage et entretien. Les hangars et leur potentiel financement grâce au photovoltaïque étaient ensuite au cœur des discussions.
Retour d'expérience
« Construire un hangar permet de structurer une Cuma, estime Guy Genty, ancien président de la Cuma des vignerons réunis (viticulture et grandes cultures) de Huisseau-sur-Cosson. Le matériel n’est pas éparpillé dans toutes les fermes ». C’est également un lieu de rencontre et il permet notamment d’avoir un siège social pour les salariés. Cependant, ce n’est pas un système évident à mettre en place car tous les adhérents doivent s'engager à financer le hangar, contrairement au matériel, où seuls les utilisateurs investissent. « Le financement se divise selon les parts sociales de l’exploitant, son chiffre d'affaires et également selon le matériel utilisé », précise l’ancien vigneron.
Un interlocuteur local
Triangle énergie, implanté en région Centre, est intervenu devant les adhérents pour aborder les différents types de bâtiments, ainsi que l'investissement et l'amortissement. L’entreprise gère la construction des bâtiments avec charpentes métalliques et l’installation des panneaux photovoltaïques. « Nous maîtrisons toute la chaîne de production, ce qui est sécurisant pour les acheteurs qui bénéficient d’un seul interlocuteur », explique Cédric Bordier, commercial responsable des zones Cher et Loir-et-Cher chez Triangle énergie. En France, 15 % des installations solaires agricoles et de la grande distribution existantes ont été créées par le groupe loir-et-chérien.
Visite des ateliers
Après une intervention du Crédit agricole sur les possibilités de financement de projets photovoltaïques et un point sur les assurances en vigueur, les adhérents étaient invités à visiter le site de Triangle énergie à Villeprovert. Parmi les 60 000 m2 d'atelier de production du groupe, les exploitants ont visité l'un des bâtiments. Celui-ci concerne la partie soudure pour les manchons et équerres notamment, le pliage des bardages, le profilage de tôles… L'atelier fonctionne actuellement en 3x8 pour répondre à la forte demande de création de bâtiments en photovoltaïque.
*Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations.
**Organisation commune de marché.