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Les « Bergers d’Ile-de-France » lancent leur marque de viande régionale

La jeune association « Les Bergers d’Ile-de-France » met en place une marque associée, qui promeut la production locale.

Saint-Barthélémy, jeudi 14 septembre. Nicolas Roch est éleveur d’ovins de race Ile-de-France. Il commercialise en direct soit en caissette, soit des carcasses entières.
Saint-Barthélémy, jeudi 14 septembre. Nicolas Roch est éleveur d’ovins de race Ile-de-France. Il commercialise en direct soit en caissette, soit des carcasses entières.

« Nous mettons en place une marque locale pour promouvoir la qualité et la proximité du lieu de production. Le produit sera identifiable et reconnu par le consommateur et le professionnel de la boucherie et le valorisera mieux. L’intérêt pour nous est également de conquérir le marché de Paris où nous sommes peu présents, alors qu’il s’agit d’une clientèle au pouvoir d’achat élevé qui recherche la qualité. Enfin, les artisans bouchers ont intérêt à se démarquer  en valorisant l’artisanat par la proximité et qualité » : telle est la présentation de l’association « Les Bergers d’Ile-de-France » par son président, Nicolas Roch.

L’association, créée le 1er janvier dernier, regroupe dix-huit éleveurs franciliens, soit 50 % de la production régionale, et bénéficie du soutien de la Maison de l’élevage qui dispose d’un ingénieur filière, du conseil régional et du Cervia Paris-Ile-de-France.

Née sous l’impulsion de trois éleveurs ovins seine-et-marnais, l’association a pour objectif le développement d’une filière de qualité régionale de viande ovine et la création de la marque associée qui permettrait de dégager de la valeur ajoutée supplémentaire.

Dans un premier temps, ces éleveurs qui commercialisent leur viande directement à la ferme sous forme de carcasse ou en caissettes, se sont réunis afin de trouver des solutions à une meilleure identification de leur produit.

« On constate une demande en faveur de produits locaux, dont la viande qui est un produit d’appel dans les grandes et moyennes surfaces. En effet, quand il existe un bon rayon boucherie, les clients viennent nombreux et y font l’ensemble de leurs courses. On travaille également avec des artisans bouchers. Nous souhaitions mieux identifier notre production. Certaines enseignes ont eu la démarche de le faire et d’autres ne savent pas les mettre en valeur. Je pense que c’est aux éleveurs de le faire », explique Nicolas Roch, éleveur à Saint-Barthélémy.

Avec l’aide de la Maison de l’élevage, ils ont réuni l’ensemble des éleveurs franciliens qui souhaitaient intégrer cette démarche.

Leur but est également de maintenir une filière ovine  en enrayant la chute de production – on est passé de 100 000 ovins en Ile-de-France, il y a cinquante ans à 10 000 brebis aujourd’hui - et de conserver un outil de transformation à Jossigny.

De plus, comme le souligne Nicolas Roch, « c’est aussi une des conséquences de 2016 où les fermes spécialisées s’en sont mieux sorties. L’élevage ovin peut être une voie de diversification facile à mettre en place. Les Cipan (Cultures intermédiaire pièges à nitrates) peuvent êtres valorisés via le pâturage. Paille et céréales produites sur l’exploitation servent à l’alimentation. »

La production ovine francilienne ne représente qu’un pourcent de la viande d’agneau consommée en Ile-de-de-France.

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