Agronomie
Les agriculteurs s'essayent au Tour de plaine « décalé »
Le 26 janvier, à Tigy, les agriculteurs du Contrat territorial Val-Dhuy Loiret ont eu l’occasion d’expérimenter le « conseil à froid », qui portait bien son nom !
Le 26 janvier, à Tigy, les agriculteurs du Contrat territorial Val-Dhuy Loiret ont eu l’occasion d’expérimenter le « conseil à froid », qui portait bien son nom !
Le mardi 26 janvier, les agriculteurs du Contrat territorial Val-Dhuy Loiret ont été invités à participer à une animation interactive innovante afin d'identifier, ensemble, les leviers agronomiques mobilisables sur leurs exploitations. Cette animation a été baptisée le Tour de plaine « décalé » car elle se veut décalée dans le temps, mais aussi dans son mode d’animation.
Pour Cédric Berger, conseiller agro-environnement et pédologie à la chambre d’Agriculture et co-animateur du Contrat territorial Val-Dhuy Loiret, ce type d’animation devait permettre aux producteurs d’élaborer de manière participative, un « conseil à froid » face à une situation donnée.
Lors de cette demi-journée, conseillers et agriculteurs ont exploré les situations pour analyser et anticiper à l’échelle de la rotation, les différentes problématiques de Guillaume Morin, l’agriculteur chez lequel s’est déroulé cet atelier.
Malgré le froid, les agriculteurs présents, particulièrement motivés, sont tous repartis très satisfaits à la tombée de la nuit, après plusieurs heures d’échanges techniques autour des thématiques suivantes : travail du sol, rotation et couverts végétaux, fertilisation et amendements, protection (phyto)sanitaire, etc.
Cet atelier leur a permis de mieux comprendre le fonctionnement du milieu sur lequel ils travaillent, de mieux appréhender la qualité de leurs sols, et de faire le lien avec la préservation de la ressource en eau sur leur territoire.
Cependant, Cédric Berger déplore le trop faible nombre de participants. « Nous n’avons pas pu conduire cette animation comme escompté et avons dû nous adapter. C’est dommage au regard des moyens engagés car cela limite les bénéfices attendus d’une émulation collective sur laquelle mise ce type de démarche. Nous devrons à l’avenir trouver des solutions pour améliorer notre capacité à mobiliser des agriculteurs si nous souhaitons reconduire ce type d’animation. »
L’observation des profils de sol a conforté les agriculteurs dans leurs choix de mettre en place des couverts végétaux diversifiés en intercultures et de favoriser leur développement. Ils ont été stupéfaits de la profondeur d’enracinement du couvert multi-espèce (1,55 cm), semé par Guillaume Morin à l’automne dernier et des bénéfices visibles sur l’état structural du sol et sa vie biologique (galeries de vers de terre empruntées par la rhizosphère).
L'agriculteur hôte est donc encouragé à réduire le travail de son sol avant l’implantation de son maïs au printemps prochain.
Les sondages à la tarière à main leur ont permis d’observer la variabilité de la répartition des sols dans le paysage et de faire le lien avec la circulation de l’eau. Enfin, ils ont particulièrement apprécié la découverte et la manipulation de la tige pénétrométrique qui leur a permis de diagnostiquer rapidement et facilement les zones de compaction du sol des différentes parcelles culturales observées.
Tous se sont déclarés intéressés pour reproduire ce type d’animation, si possible dans un autre contexte agro-pédologique du territoire.