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Édito
« L’engagement ! »

Le président de la FDSEA 77, Cyrille Milard, rappelle la nécessité de s'engager quel que soit le domaine.

Cyrille Milard
Cyrille Milard préside la FDSEA 77.
© Archives

« Je tiens à partager avec vous ma profonde et réelle conviction quant à l’importance de l’engagement dans notre société. En tant que président de la FDSEA de Seine-et-Marne depuis plusieurs années, je suis convaincu que l’engagement collectif permet d’apporter des changements à la fois significatifs et positifs.

Cet engagement est crucial à de nombreux égards.

Premièrement, il permet de faire face à nos préoccupations agricoles spécifiques de manière proactive, puisque notre travail au quotidien permet d’accomplir des actions concrètes et tangibles. Certes certains diront que l’on évite seulement le pire, mais nous agissons.

Il permet aussi de favoriser la solidarité et de renforcer les liens sociaux. Dans une société où nous sommes de moins en moins nombreux, la solidarité paysanne a tout son sens.

Enfin, il permet de créer un sentiment d’appartenance fort et de promouvoir nos valeurs. Ne laissons pas aux autres le soin de décider pour nous, ils n’ont qu’une vision tronquée et partielle de notre métier.

L’engagement joue un rôle essentiel dans la démocratie et la participation citoyenne, les fameux corps intermédiaires que nos gouvernants ont parfois eu tort de négliger. Notre engagement renforce ainsi les fondements démocratiques dans une société de plus en plus individualiste.

L’engagement dans des structures associatives ou civiques contribue au lien social nécessaire au bien vivre ensemble et contribue à porter la parole agricole souvent pleine de bon sens.

Enfin, l’engagement au sein de notre FDSEA 77 et des organisations professionnelles agricoles départementales, régionales, nationales est source de développement personnel, favorisant à la fois la prise de responsabilités et le leadership.

Je vous encourage toutes et tous, dans ces temps parfois perturbés, à considérer l’engagement comme une opportunité à faire bouger les choses.

Engagez-vous ! »


L'engagé du mois : Rémi Pouzot

Qu’il soit associatif, syndical, politique… l’engagement est également source d’enrichissement personnel. Afin de mettre en avant ces hommes et ces femmes qui s’investissent au quotidien pour le collectif, quel qu’en soit le domaine, retrouvez notre nouvelle rubrique L’engagé du mois. En janvier, c’est un sapeur-pompier volontaire, Rémi Pouzot, qui est à l’honneur.

Sapeurs-pompiers volontaires, des Hommes proches du terrain

« Être sapeur-pompier volontaire, c’est aider les gens, ce qui est toujours gratifiant. Et en tant qu’exploitant agricole, on connaît les particularités du territoire et les familles qui y résident. Ainsi, nous pouvons faire passer des messages aux collègues sapeurs-pompiers professionnels qui viennent d’ailleurs et servir d’intermédiaires avec les habitants et d’interlocuteurs privilégiés dans certaines situations », explique l’agriculteur Rémi Pouzot, dont l’engagement chez les sapeurs-­pompiers remonte à l’adolescence. Ce milieu, il le connaît depuis son plus jeune âge, son papa étant déjà sapeur-pompier volontaire à La Chapelle-la-Reine.

« Sur les feux de récoltes, par exemple, en ayant les deux casquettes, il nous est plus facile de faire passer des messages, poursuit l’agri-pompier qui aimerait voir se développer le partenariat signé entre la profession et le Sdis 77. À titre d’exemple, durant l’été 2023, lors d’un feu durant la moisson, il y a eu une forte mobilisation des exploitants agricoles du secteur. Les rôles de chacun doivent être bien définis et nous devons faciliter la coordination ».

Dès l’âge de 11 ans, il intègre les jeunes sapeurs-pompiers avant de devenir sapeur-pompier volontaire au sein de la caserne de La Chapelle-la Reine en 1994.

En février 2017, il s’installe sur ­l’exploitation familiale de polyculture de 120 hectares située à Butteaux, un hameau de cette commune du sud-Seine-et-Marne. Feux, accidents, secours à la personne, les interventions de la caserne sur les dix-huit communes du canton sont variées. La caserne compte une trentaine de pompiers volontaires, soit les deux tiers des forces vives de celle-ci. Chaque pompier volontaire reçoit une indemnité, qui diffère selon s'ils sont de garde chez eux, à la caserne ou en intervention.

Les pompiers volontaires effectuent des gardes à la caserne ou des astreintes à domicile (possible pour ceux qui se trouvent dans un périmètre limité autour de la caserne). « Chacun donne ses disponibilités pour les gardes le 25 du mois précédent. Toutefois, je bénéficie de plus de souplesse en tant qu’agriculteur en fonction des travaux dans les champs et particulièrement à certaines périodes de l’année », souligne Rémi Pouzot qui doit effectuer au minimum 48 heures de garde par mois et suivre des formations chaque année, soit localement, soit à Gurcy-le-Châtel au centre de formation des pompiers de Seine-et-Marne.

Passionné, Rémi Pouzot regrette le manque de sapeurs-pompiers volontaires. « Si on veut des pompiers proches du terrain, on doit avoir un maximum de personnes qui contractent un engagement citoyen. Si vous êtes motivé, si vous souhaitez rendre service à vos concitoyens, venez prendre contact avec le centre de secours le plus proche », conclut-il.

Propos recueillis par L.G.-D.


Si vous connaissez des exploitants agricoles impliqués dans la vie civile (Croix-Rouge, école, société de chasse, association sportive, paroisse…), n’hésitez pas à contacter la rédaction d’Horizons Seine-et-Marne via seine-et-marne@horizons.fr.

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