« Le Sénat joue un rôle primordial pour la défense des territoires ruraux »
Maire d’Aubergenville (Yvelines) et sénatrice des Yvelines depuis 2011, Sophie Primas vient d’être réélue au Sénat où elle occupe désormais la présidence de la commission des Affaires économiques.
Horizons : Vous êtes présidente de la commission des Affaires économiques du Sénat depuis le 5 octobre, quelles sont vos priorités à ce poste ?
Sophie Primas : Je m’inscris dans le projet du président du Sénat, Gérard Larcher et de ma famille politique Les Républicains. Ma priorité réside dans la capacité du Sénat à être un véritable contre-pouvoir. Notre pays est actuellement dans une logique de réforme et de transformation, le Sénat se doit donc d’avoir une haute exigence s’agissant de la qualité de la loi. Il nous revient également de veiller à l’aménagement du territoire et au respect des collectivités territoriales. Enfin, je pense qu’il faut réconcilier les Français avec la voix législative, en rendant nos institutions plus accessibles, par l’allègement des séances par exemple.
Outre ces éléments de forme, sur le fond, avez-vous d’autres priorités ?
Notre mission principale sera le contrôle de l’action du gouvernement et la mesure de l’impact de la loi deux ou trois ans après son entrée en vigueur. Aussi, le Sénat joue un rôle primordial pour la défense des territoires ruraux puisqu’il est là pour garantir la bonne représentation des territoires oubliés. Nous veillons à ce que les territoires ruraux soient présents dans les débats notamment dans les projets de loi sur l’aménagement du territoire tels que le Grand Paris.
Allez-vous poursuivre votre implication sur les sujets agricoles et ruraux et de quelle façon ?
Mon implication n’est pas à remettre en cause, je suis très attachée à ces problématiques. Nous sommes d’ailleurs dans une période assez sensible avec la tenue des Etats généraux de l’alimentation qui devraient déboucher sur de nouvelles orientations. La priorité, c’est déjà de permettre aux agriculteurs de vivre de leurs productions, de leur assurer une complète autonomie et de pouvoir se diversifier. Nous serons très attentifs aussi aux négociations de la nouvelle Politique agricole commune, nous allons être moteur sur ce sujet. Les membres de la commission sont des élus particulièrement intéressés par ces sujets ruraux.
Quel message adresseriez-vous aux agriculteurs franciliens qui vous lisent pour leur donner confiance en l’avenir ?
Je souhaite leur dire que le Sénat est la chambre des équilibres, qu’il est fortement impliqué dans les territoires. Nous Sénateurs, nous connaissons nos territoires sur le bout des doigts et c’est notre grande force. Nous travaillons pour trouver des équilibres dans une société de grands principes. Les agriculteurs doivent savoir qu’ils seront bien défendus dans les débats, je m’y engage.