Eau
Le premier arrêté restrictif sur l'usage de l'eau tombe
Lors d'un point presse lundi 30 mai, le préfet d'Eure-et-Loir a annoncé des restrictions sur l'usage de l'eau.
Lors d'un point presse lundi 30 mai, le préfet d'Eure-et-Loir a annoncé des restrictions sur l'usage de l'eau.
Lors d'un point presse lundi 30 mai, le préfet d'Eure-et-Loir, Françoise Souliman, a énuméré les premières restrictions concernant l'accès à l'eau, applicables dès le 1er juin. L'hiver plus sec et les faibles précipitations ont provoqué une baisse considérable des stocks d'eau, particulièrement dans l'agglomération chartraine.
Dès maintenant
Françoise Souliman révèle qu'on observe « un déficit de 29 millimètres sur la période janvier-avril, avec de plus fortes chaleurs et plus tôt dans l'année ». D'après les prévisions, la situation ne va pas s'améliorer dans les prochaines semaines, d'où la nécessité de prendre « ces mesures dès maintenant, pour protéger cette denrée qui devient rare avec le dérèglement climatique ».
Le débit mesuré est particulièrement dégradé autour de l'agglomération chartraine. C'est pourquoi, après négociation avec la chambre d'Agriculture, mercredi 25 mai, un accord a été trouvé portant sur une soixantaine d'exploitants, les plus proches de l'agglomération. Ils réduiront ainsi leur consommation d'eau pour l'arrosage de 10 % pour les trois semaines à venir. La situation sera suivie régulièrement pour voir l'impact de ces mesures avant d'en tirer des conclusions.
Dans le département, cinq des points de mesure des cours d'eau sont en alerte, six en alerte renforcée et quatre en crise. « Une situation qui rappelle les sécheresses de 2012 et 2019 », confie le préfet. L'arrêté préfectoral prévoit des restrictions générales pour les irrigants : en niveau d'alerte, l’irrigation est autorisée trois jours par semaine ; en niveau d'alerte renforcée, seulement un jour par semaine ; et en niveau de crise, les prélèvements sont interdits.
Autres usagers
Pour les autres usagers en zone d’alerte, l'arrosage des jardins privés (à l’exception des potagers), est interdit de 9 heures à 19 heures, le remplissage et la vidange des piscines privées doit être soumis à autorisation après avis de la DDT. En niveau d’alerte renforcée, ces interdictions passent de 8 heures à 20 heures et le remplissage des piscines est interdit. Pour les zones en niveau de crise, c'est une interdiction totale d’arroser les jardins privés. Des dérogations sont envisageables au cas par cas pour les collectivités locales.
Françoise Souliman conclut en annonçant travailler sur le fond du problème, pour « anticiper et éviter d'agir toujours dans l'urgence ». C'est dans ce sens qu'un groupe de travail avec l'ensemble des usagers (agriculteurs, collectivités locales…) a été lancé pour trouver des pistes pour l'avenir, en questionnant la manière d'utiliser cette ressource.