Le préfet de Loir-et-Cher promet des solutions à venir pour les agriculteurs
À l’initiative du syndicat Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher, le préfet de Loir-et-Cher, Xavier Pelletier, est venu sur l’exploitation de Benoît Bourry à Pouillé pour évoquer différents sujets.
À l’initiative du syndicat Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher, le préfet de Loir-et-Cher, Xavier Pelletier, est venu sur l’exploitation de Benoît Bourry à Pouillé pour évoquer différents sujets.
Après l'avoir invité, les Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher attendaient avec impatience le préfet du département, Xavier Pelletier, pour lui faire remonter les problématiques rencontrées sur le terrain. Préférant le terrain, le représentant de l’État est venu au sein même de l’exploitation de Benoît Bourry, à Pouillé, lundi 8 avril. Il a d’ailleurs répété une nouvelle fois son envie « de venir sur le terrain dès qu’il sera nécessaire de le faire pour mieux comprendre les problématiques agricoles de chaque territoire ».
Le classement des cours d’eau
Les agriculteurs ont abordé l’épineux thème des classements des cours d’eau et fossés. « Nous regrettons de ne plus avoir de retour des expertises de terrain depuis la Covid », a expliqué François Germain, secrétaire général de la FNSEA 41. De son côté, le préfet de Loir-et-Cher a pris l’engagement de venir sur le terrain dès lors qu’il le faudra pour faire lui-même les constatations. « la thématique eau, je souhaite co-construire une dynamique départementale avec vous », a affirmé le représentant de l’État.
Plusieurs Jeunes agriculteurs ont également demandé au préfet une simplification sur les différentes cartographies existantes. « Nous souhaitons une seule et unique carte pour le classement des cours d’eau, les ZNT ou encore les BCAE, et non pas plusieurs comme c’est le cas actuellement », a proposé Fabien Bourgueil, président du syndicat JA 41. Par ailleurs, le préfet a expliqué qu’il souhaitait « qu’il y ait des contrôles pédagogiques et une échelle de sanction mieux définie ».
Les aménagements routiers
Autre sujet préoccupant pour les agriculteurs du secteur de Montrichard/Contres, les aménagements routiers. Avec l'augmentation du tourisme et des passages à niveau et ponts qui sont parfois difficiles d'accès pour les engins agricoles, les agriculteurs souhaitent des solutions pour faciliter la traversée vers la vallée du Cher en toute sécurité. « Nous sommes souvent obligés de faire des détours pour accéder à nos cultures et les aménagements routiers ne sont pas toujours suffisamment sécurisés pour nos engins agricoles », a expliqué un agriculteur. « Il faut déjà bien déterminer si nous sommes sur des axes routiers, départementaux ou nationaux. Quoi qu'il en soit, je peux jouer le rôle d'intermédiaire et proposer des réunions à ce sujet », a répondu le préfet de Loir-et-Cher.
Concernant les gens du voyage, Xavier Pelletier a annoncé une task force « pour faire en sorte de réagir immédiatement face à des installations des gens du voyage qui sont illégales ». Un process sera prochainement annoncé aux maires du département. « Je n’ai pas de baguette magique, mais je peux vous dire que je vais essayer d’utiliser tous les leviers qui sont à ma disposition », a assuré le représentant de l’État.
Main-d’œuvre
Face au manque de main-d’œuvre, Xavier Pelletier a annoncé qu’il lancerait à partir de l’automne ou en début d’année prochaine un incubateur d’employabilité pour essayer d’identifier les profils éloignés de l’emploi qui sont susceptibles d’être insérés dans le monde du travail et ainsi les accompagner. « Ce sera un projet avec le Département et c’est une de mes grandes ambitions. Je veux aider les gens éloignés de l’emploi à retrouver un travail dans des secteurs comme le monde agricole », a expliqué le préfet.
Les échanges avec les Jeunes agriculteurs se sont poursuivis lors d’un moment de convivialité, notamment avec Patrick Seac’h, directeur départemental de la DDT de Loir-et-Cher.