Tourisme
Le parc Güell, clou du modernisme catalan
Le modernisme catalan a sculpté l'identité de Barcelone (Espagne). Parmi les chefs-d'œuvre qui façonnent cette dernière, figure le parc Güell, que l’on doit à Antoni Gaudí. Cet architecte a laissé son empreinte sur une grande partie de la ville.
Le modernisme catalan a sculpté l'identité de Barcelone (Espagne). Parmi les chefs-d'œuvre qui façonnent cette dernière, figure le parc Güell, que l’on doit à Antoni Gaudí. Cet architecte a laissé son empreinte sur une grande partie de la ville.





















Nichée entre mer et collines, Barcelone est un véritable musée à ciel ouvert du modernisme catalan. Ce mouvement artistique du début du XXe siècle a révolutionné l’architecture en mêlant nature, couleurs et formes organiques. Son maître incontesté est Antoni Gaudí (1852-1926), dont les nombreuses œuvres emblématiques donnent à la ville un univers féerique. La Sagrada Familia, basilique icônique, est notamment le monument le plus visité de la ville.
Il y a un autre lieu qu’on ne peut manquer lorsque l’on visite la capitale de la Catalogne. Situé sur les hauteurs de celle-ci et s'étendant sur 17 hectares, le parc Güell incarne l’imagination débordante de Gaudí. Initialement conçu comme une cité-jardin — une soixantaine de maisons devaient y être construites, il n'y en a finalement que quatre —, ce projet financé par l’industriel Eusebi Güell est devenu un parc public en 1926. Aujourd’hui, près de 5 millions de visiteurs sont charmés chaque année par son ambiance onirique.
Salamandre en trencadis
Depuis l’entrée principale, un escalier monumental est dominé par la célèbre salamandre en mosaïque devenue le symbole du parc où chaque touriste ne manque pas de se prendre en photo la main dans sa gueule. Cette mosaïque de céramique colorée typique du mouvement moderniste se nomme trencadis.
L'escalier conduit à la salle Hypostyle, une forêt de colonnes soutenant la place de la Nature. Là-haut, une immense place bordée d’un banc ondulé recouvert de trencadis offre une vue panoramique sur la ville et la mer Méditerranée. Les sentiers sinueux du parc révèlent des constructions en pierres, viaducs et passages qui se fondent dans le relief naturel.
Casa Batlló
Autre curiosité très visitée née des idées farfelues de Gaudí : la Casa Batlló, au sein du Passeig de Gràcia, grande artère de la ville. La façade de cette maison attire immédiatement le regard. Commandée par l’industriel Josep Batlló en 1904, cette demeure réinvente les codes architecturaux : pas de lignes droites, mais des courbes fluides, des balcons évoquant des masques et un toit inspiré du dos d’un dragon.
À l’intérieur, un puits de lumière central baigne la cage d’escalier dans un dégradé de bleus, tandis que chaque détail, du mobilier aux vitraux, participe à une immersion dans l’art moderniste. Comme au parc Güell, Gaudí exprime là encore sa fascination pour la nature et ses formes organiques, tout en rondeurs avec des contours irréguliers.