Le nouveau préfet appréhende l’agriculture seine-et-marnaise
Le nouveau préfet de Seine-et-Marne, Pierre Ory, s’est rendu le 8 novembre sur un chantier d’arrachage de betteraves et à la sucrerie de Nangis avant d’échanger en salle sur l’agriculture départementale, ses atouts et ses difficultés, avec les représentants de la profession agricole.
Le nouveau préfet de Seine-et-Marne, Pierre Ory, s’est rendu le 8 novembre sur un chantier d’arrachage de betteraves et à la sucrerie de Nangis avant d’échanger en salle sur l’agriculture départementale, ses atouts et ses difficultés, avec les représentants de la profession agricole.
À l’invitation de la FDSEA 77, de Jeunes agriculteurs de Seine-et-Marne et de la chambre d’Agriculture de région Île-de-France, le nouveau préfet de Seine-et-Marne, Pierre Ory, accompagné du sous-préfet de Provins, Jean-Bernard Iché, a effectué une visite de terrain mercredi 8 novembre.
Conditions difficiles
Dans un premier temps, il s’est rendu à Courpalay sur un chantier d’arrachage de betteraves chez Jean-Philippe Garnot, président de la CGB Île-de France. À cette occasion, les difficultés rencontrées par les exploitants pour effectuer les travaux d’automne ces dernières semaines ont été mises en exergue. En raison des fortes précipitations et des épisodes venteux, arrachages des betteraves, semis et traitements se déroulent dans des conditions difficiles, voire sont impossibles à réaliser. Concernant plus spécifiquement la betterave, culture phare du secteur, les conséquences subies à la suite de l’interdiction des néonicotinoïdes (NNI) et les maladies, comme la cercosporiose, ont également fait l’objet d’échanges.
280 camions par jour
Puis la délégation s’est rendue au centre de réception des betteraves de la sucrerie Lesaffre, à Nangis, où 280 camions par jour défilent pour livrer les betteraves des 350 agriculteurs sous contrat. « Ici on achète des betteraves et du transport », note le directeur général Jean-Christophe Pierre. Ces derniers temps, le rythme a d’ailleurs ralenti en raison des difficultés d’arrachage.
Enfin, responsables professionnels, représentants de l’État et élus, dont la députée du secteur, Isabelle Périgault, la conseillère départementale et maire de Nangis, Nolween Le Bouter, et le conseiller régional Sébastien Dromigny, se sont retrouvés pour un moment d’échanges au sein des locaux de Nangis Biogaz. Cyrille Milard, président de la FDSEA 77, a détaillé la carte d’identité de l’agriculture départementale, qui présente une grandes variétés de productions et de diversifications. Il a également mis en avant le poids du syndicalisme majoritaire « avec une progression des surfaces cotisantes ».
« On essaie de trouver des voies de diversification et des innovations afin que l’agriculture soit durable et présente pour les prochaines générations », a poursuivi le vice-président de la chambre d’Agriculture, Guillaume Lefort. « Face à la vague de départs, nous voulons installer des porteurs de projets viables. 95 % des exploitants ayant suivi le parcours à l'installation sont toujours en activité cinq ans plus tard », a insisté le président de JA 77, Yves Coppé.
« Ouvert à tout échange »
Difficultés rencontrées par les exploitations en bio, pérennité des élevages et conséquences sur les industries de transformation, gens du voyage, Pac… ont complété ce moment d’échanges.
« Je découvre ce grand département qui m’impressionne par sa diversité », a souligné le préfet, qui s’est dit « ouvert à tout échange dès lors que cela s’avère nécessaire ».