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Le niveau des nappes au 1er mars 2017 est hétérogène d’une région à l’autre. La Région Centre val de Loire s’en sort bien.

Un faible nombre de réservoir (28%) affiche un niveau moyen ou modérément haut. La situation montre qu’une partie notable du territoire n’a pas encore commencé à bénéficier de la recharge hivernale habituellement observée dès cette période de l’année. Seule une faible partie du sud du Bassin parisien et le pourtour méditerranéen présentent des niveaux autour de la moyenne voire modérément hauts. Le reste du territoire présente des niveaux modérément bas voire bas. L’ouest présente quant à lui des niveaux très déficitaires en termes de recharge.

La carte de France de l'état des nappes d'eau au 1er mars 2017
La carte de France de l'état des nappes d'eau au 1er mars 2017
© BRGM

Tendance d’évolution du niveau des nappes

La tendance d'évolution du niveau des nappes traduit, en cette période de fin de recharge hivernale, une phase de bascule qui se prolonge entre baisse et hausse des niveaux. Le phénomène est lent et tardif et seule une moitié des points est désormais orientée à la hausse (52%). Le nombre de points stables (17%) ou orientés à la baisse (21%) est important. Cette situation n’est pas habituelle pour cette période de l’année. L’incidence marquée de la recharge hivernale que l’on devrait observer à cette période de l’année n’est pas réelle.

La situation des nappes au 1er mars 2017 traduit une période de recharge hivernale assez déficitaire pour l’instant.

Depuis janvier 2017 un nouvel indicateur de l'état des nappes est proposé. Cet Indicateur Piézométrique Standardisé (IPS) est applicable sur l’ensemble des points de suivi des niveaux d’eau souterraine ayant au moins 15 valeurs. Sept classes ont été retenues pour indiquer l’état des nappes avec une graduation allant  de "niveaux très bas" à "niveaux très hauts". Des équivalences en termes de période de retour sont proposées. Toutefois, l’utilisation de la terminologie propre à l’IPS sera privilégiée, principalement pour les nappes à cycle pluriannuel (que l'on ne peut pas traiter en termes de période de retour).  L’iconographie liée au BSH reste inchangée.

En février 2017, la pluviométrie a globalement été proche de la normale sur une grande partie du pays. Elle a été déficitaire de l’Aube aux Ardennes, de l’Ain à la Loire et à la Haute-Loire ainsi que du sud de l’Hérault au Var et localement près des Pyrénées. En revanche, les précipitations ont été souvent excédentaires dans le Sud-Ouest, sur le sud des Alpes et l’est de la Corse.

Sur la période hivernale (septembre à mars) le déficit pluviométrique reste marqué même s’il s’est atténué sur l’ensemble du pays. Il est resté très localement supérieur à 50% le long des frontières du Nord. Il est compris entre 25 et 50% sur la quasi-totalité du pays, sauf de l’Yonne et de la Côte-d’Or au pourtour méditerranéen où la pluviométrie est proche de la normale. En revanche, la pluviométrie a été excédentaire sur les départements de l’Hérault, des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes ainsi que sur la Haute-Corse.

L’évolution du niveau des nappes traduit une situation assez inhabituelle liée à une recharge hivernale faible. Le déficit pluviométrique enregistré ces derniers mois sur une grande partie du territoire induit un taux de recharge déficitaire. Les premières pluies d’automne qui avaient commencé à engendrer un premier épisode de recharge n’ont pas perduré et la situation ne s’est pas beaucoup améliorée au cours de l’hiver. Le nombre de points en baisse (21%) a cependant diminué ce dernier mois et le nombre de points en hausse (52%) est en nette progression.

Sur l’ensemble du territoire, les niveaux des nappes se situent autour de la moyenne voire plus hauts pour 29% des points suivis, pour 61% ils sont modérément bas à très bas. Les pluies de la période novembre à mars qui sont attendues pour assurer la recharge hivernale n’ont, pour l’instant, rempli que partiellement le rôle de remplissage que l’on attend d’elles.

Les niveaux des nappes fin février 2017 sont en baisse pour 21% d'entre eux, stables pour 17% et en hausse pour 52%.

En cette fin proche de la période de recharge hivernale, un grand nombre de réservoirs (61%) affichent des niveaux modérément bas à très bas.

Dans le détail, concernant les niveaux, on note que 2% sont hauts, 9% modérément hauts, 17% autour de la moyenne, 34% modérément bas, 13% bas et 13% très bas.

Pour une grande partie du territoire, les niveaux des nappes sont inférieurs à la normale. Quelques rares secteurs présentent cependant des niveaux moins déficitaires.

Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette fin de période de recharge hivernale, avec des niveaux autour de la moyenne et plus hauts que la moyenne, on peut citer :

• Les nappes de la plaine du Roussillon qui présentent des niveaux orientés à la hausse, moyens voire plus hauts que la moyenne. La situation s’est globalement améliorée excepté dans les secteurs "bordure côtière Nord" et "Aspres-Réart" du pliocène qui restent  toujours déficitaires.

• Les aquifères karstiques des régions de Montpellier et Nîmes qui, malgré des précipitations faibles en décembre sont en hausse grâce aux fortes pluies des deux derniers mois.

• Les nappes de Corse qui bénéficient, pour la plupart, d’une recharge notable liée aux évènements pluviométriques de fin 2016 et début 2017. Nombreux sont les points de suivi en hausse.

De nombreux secteurs présentent des situations moins favorables, avec des niveaux  bas voire très bas par rapport aux moyennes, on peut citer par exemple :

• Les nappes du bassin Adour-Garonne qui présentent, dans leur grande majorité, des niveaux plus bas que la moyenne à cause du déficit pluviométrique des derniers mois. Les niveaux ont malgré tout tendance à repartir à la hausse.

• Les aquifères de l’Est du territoire (Lorraine, Franche-Comté, Alsace), dont les niveaux ne sont pas encore largement orientés à la hausse et qui sont très majoritairement inférieurs aux valeurs moyennes pour cette période de l’année.

• Les aquifères de la vallée du Rhône, amont et aval, qui présentent des niveaux qui tardent à s’orienter à la hausse et qui, globalement, sont plus bas que la moyenne dans un contexte de précipitation déficitaire, notamment en février.

• Les nappes du sud de la Vendée dont la situation piézométrique est assez préoccupante avec des niveaux très bas. Les précipitations conséquentes de début mars ont cependant entraîné une remontée notable des niveaux du fait de la forte réactivité des nappes.

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