Le Festival de la terre, une journée conviviale pour communiquer
Interview croisée de Raphaël Pladys et Raphaël Desprez, co-présidents du comité d’organisation du trente et unième Festival de la terre
Horizons : Qui êtes-vous ?
Raphaël Pladys : Agriculteur à Salins, je suis père de deux enfants. Âgé de 32 ans, je me suis installé sur l’exploitation familiale de polyculture en 2009 après y avoir été salarié. Impliqué au sein des JA depuis cette date, il me paraît important d’être structurés et fédérés les uns aux autres, de promouvoir et défendre l’agriculture et notre métier.
Ma participation à l’école de responsables m’a apporté une connaissance du milieu, en particulier celle des organisations professionnelles agricoles et m’a permis de créer des liens avec mes confrères JA.
Quant au voyage d’étude en Afrique du sud, c’était une occasion unique de réaliser ce voyage après avoir trouvé des sponsors. Je ne l’aurai jamais fait seul.
Administrateur des Jeunes agriculteurs de Seine-et-Marne depuis février 2018, je suis président du canton JA de Montereau-le-Châtelet-en-Brie. Après Villemer et Souppes-sur-Loing, cette année c’est mon troisième Festival de la terre dans le sud Seine-et-Marne, mais je participe à la semaine de préparation depuis près de dix ans.
Raphaël Desprez : Âgé de 36 ans, marié et père de deux enfants, je me suis installé en 2006 à Ville-Saint-Jacques sur l’exploitation familiale de polyculture-betteraves. Pompier volontaire depuis 2004, cela me prend beaucoup de temps en dehors de l’agriculture.Je suis donc arrivé tardivement aux JA.
À la suite de multiples rencontres, j’ai adhéré au canton de Moret-Lorrez et donné des coups de main sur les précédents festivals. C’est particulièrement le côté convivial des JA qui m’attire. Passionné par les pompiers et l’agriculture, je me suis orienté dans un premier temps vers l’enseignement général car je ne me destinais pas à l’agriculture.
Puis, mon bac S en poche, j’ai suivi une formation en BTSA Acse au Chesnoy (Loiret).
Le Festival de la terre se déroulant sur mon exploitation, j’ai accepté d’en être le co-président. C’est une très bonne expérience qui permet de voir les ficelles du métier et de découvrir des organismes inconnus ou mal connus. C’est aussi l’occasion de faire de nombreuses rencontres, même si c’est très chronophage.
Pouvez-vous évoquer les animations phares de ce Festival de la terre ?
R.D. : En premier lieu, je citerai le moiss-batt-cross, l’attraction phare qui attire le public. Comme l’an passé je serai au volant de la machine construite par les JA de mon canton. À noter également, le labyrinthe de maïs, qui malgré la sécheresse s’annonce très beau. Nouveauté 2018 : un concours de la plus belle machine sera organisé. Et c’est le public qui votera le jour J.
R.P. : Promouvoir l’agriculture et nos partenaires et montrer au grand public ce que nous faisons sont essentiels aussi.
R.D. : En effet, le Festival de la terre est l’occasion d’expliquer notre métier. Beaucoup de gens connaissent l’agriculture mais ne savent pas comment nous travaillons. Ils voient des tracteurs dans les champs mais ils ne se rendent pas compte de la conjoncture défavorable. Les accueillir dans un champ est tout un symbole.
R.P. : Nous avons également en projet de proposer une nouvelle animation : le tiré de charrue à la corde par le public. Notre but : montrer la difficulté et la force nécessaire pour travailler le sol. Que diriez-vous à vos collègues pour les inciter à venir à cette grande manifestation qui marque la rentrée agricole ?
R.P. et R.D. : Le site est facilement accessible. Cet événement traditionnel est la seule grosse manifestation agricole du département. Alors venez profiter d’une journée conviviale avant les grands travaux d’automne.