Le Domaine du Bois brillant fait renaître la viticulture en Seine-et-Marne
Les surfaces en vigne augmentent régulièrement en Seine-et-Marne depuis quelques années. Exemple avec le Domaine du Bois brillant à Guérard.
Les surfaces en vigne augmentent régulièrement en Seine-et-Marne depuis quelques années. Exemple avec le Domaine du Bois brillant à Guérard.


Depuis plus de vingt ans, Daniel Kiszel, passionné par la viticulture, s’est lancé dans la plantation de vignes et la production de vin à Guérard, au Domaine du Bois brillant. « Nous n'avons rien inventé de la présence historique de vignes, pour preuve on trouve la rue des Vignes dans le village. D'ailleurs en 1852, des documents attestent que l’Île-de-France comptait 52 000 hectares de vignes », souligne Tristan Kiszel, le fils de Daniel.
Si au départ la mise en place de vignes avait un intérêt patrimonial — la vente de vin francilien était interdite —, depuis 2020, la législation viticole ayant évolué, une activité commerciale est développée autour de cette production locale.
Le domaine est implanté de cépages chardonnay, pinot gris, pinot noir et floréal, un cultivar créé par l'Inrae et censé mieux résister aux maladies comme le mildiou et l’oïdium et présentant de jolies grappes.
Aujourd’hui, la vigne du Domaine du Bois brillant s’étend sur 1,5 hectare, auquel s’ajoutent un Groupement foncier agricole (GFA) à Tigeaux qui compte 6 hectares. Alors qu’une parcelle est en cours de déboisement pour implanter des vignes, il doit faire face à du vandalisme orienté.
La vigne est conduite en bio selon certaines techniques de la biodynamie. Le travail du sol se fait en traction chevaline. L’an passé, la vigne a souffert de l’alternance de chaud et de pluies réduisant de 80 % la production en pinot gris. En 2024, les pertes globales sont estimées à 45-50 %, loin des pertes subies par les domaines bourguignons.
Dans le chai, outre les cuves, un détail attire l’œil : la présence d’une amphore. Cette dernière doit permettre une meilleure oxygénation du vin. Le temps d’élevage étant long (deux ans minimum) avec ce contenant, le résultat sur ce vin issu d’un sol calcaire nécessite de la patience.
La production, sous IGP Île-de-France pour une grande partie, est commercialisée chez des cavistes et restaurateurs et au domaine où une activité de caviste est développée.