Le Département d'Eure-et-Loir raisonne la fauche des bords de routes
Le conseil départemental d'Eure-et-Loir lance ces jours-ci sa campagne de fauchage raisonné des bords de ses routes. Explications.
Le conseil départemental d'Eure-et-Loir lance ces jours-ci sa campagne de fauchage raisonné des bords de ses routes. Explications.
Ce n'est pas une nouveauté en soi, mais le conseil départemental doit toujours expliquer aux Euréliens pourquoi il a engagé depuis 2008 une politique de fauchage raisonné des abords de ses 7 500 kilomètres de routes. « Nous avons régulièrement des remarques. Mais en tout cas, ce n'est pas pour des raisons économiques, ça nous coûtait moins cher avant », précise le vice-président de la collectivité territoriale en charge de ces dossiers, Stéphane Lemoine, lors d'une conférence de presse lundi 29 avril, à Chartres.
Respect de la nature
En fait, la raison principale invoquée par la collectivité territoriale est la préservation de la biodiversité et, accessoirement, celle du matériel. Les équipes du Département — 109 agents et 37 engins — assurent en général trois coupes chaque année. La première, dite coupe de sécurité, vise à dégager carrefours, virages dangereux et autres équipements. La seconde, au cours de l'été, est une coupe d'entretien, et la troisième, à l'automne, une coupe de débroussaillage.
Ces coupes programmées peuvent être augmentées de passages supplémentaires si des circonstances particulières l'exigent, ou en cas de manifestation locale comme le Tour d'Eure-et-Loir. « Mais les zones dangereuses sont fauchées aussi souvent que nécessaire », précise Stéphane Lemoine. Cette fauche est raisonnée aussi car la hauteur de coupe est réglée à 10 cm au-dessus du sol pour préserver le refuge pour la faune et n'est faite que sur une largeur d'outil, soit environ 1,40 m.
Sous glissières
Enfin, de nouveaux équipements vont permettre aux agents du Département de faucher sous les glissières de sécurité, une tâche auparavant déléguée à une entreprise extérieure.
Plantes invasives
Le conseil départemental entame cette année une expérimentation pour essayer de contenir la renouée du Japon. Cette plante invasive, identifiée sur différents massifs du département, sera fauchée à cinq reprises. Quant à la balsamine de l'Himalaya, autre plante invasive à contenir, elle sera pâturée par les moutons du cheptel eurélien, qui en sont friands.