Le Crédit agricole en soutien aux énergies renouvelables locales
Le président et le directeur général du Crédit agricole Val de France ont fait un point, le 23 juin à Chartres (Eure-et-Loir), sur l'activité de la banque dans un contexte qui a radicalement changé.
Le président et le directeur général du Crédit agricole Val de France ont fait un point, le 23 juin à Chartres (Eure-et-Loir), sur l'activité de la banque dans un contexte qui a radicalement changé.
«Nous devons faire taire les bruits que l'on entend dans le Landernau, quand nous allons sur les marchés ou quand nous rencontrons les acteurs économiques : nous continuons à financer l'économie, nous ne nous sommes pas arrêtés, par contre il y a moins de projets », précise le directeur général du Crédit agricole Val de France, Jérôme Hombourger, lors d'une rencontre avec la presse, le 23 juin à Chartres.
« On est là »
Pour preuve de cette activité, la banque régionale a connu plus de 6 % de croissance en crédit habitat par rapport à l'an passé. Cependant, les livraisons dans le neuf sont plus longues mais ça continue à avancer « et nous continuerons à accompagner les projets. C'est un message que nous voudrions faire passer aux ménages et à l'économie locale : on est là, assure le directeur général. Et au passage, comme les autres ne sont pas présents, nous augmentons nos parts de marché ».
Mais ce qui a radicalement changé ces derniers temps dans le domaine de l'économie, c'est le retour de l'inflation et de la hausse des taux d'intérêts, phénomène totalement inédit pour les jeunes générations. « Mais nous n'avons pas durci nos conditions d'octroi », souligne le président de la banque régionale, Dominique Lefèbvre. « Tout en restant dans les cadres fixés par la législation, nous avons un focus sur les primo-accédants, pointe Jérôme Hombourger. C'est une manière de maintenir des jeunes sur le territoire, de donner vie à des projets structurants ».
Au cours de cette crise de l'énergie, la banque régionale est restée proche des collectivités et des entreprises : « pour les aider à absorber les coûts de l'énergie et de la transition énergétique, détaille le directeur général. Nous essayons de mettre à disposition notre bilan pour que ces hausses ne reviennent pas dans le quotidien et pèsent sur le fonds de roulement. Ce qui nécessite de l'ingénierie. La bonne nouvelle, c'est que les gens se réorganisent vite ».
Les investissements aussi
Parallèlement, les investissements sont toujours là. « À court et à moyen terme, nous n'avons pas décéléré… jusqu'à aujourd'hui, relativise prudemment Jérôme Hombourger. Je trouve cela très positif. Néanmoins, ils se composent différemment, toujours sur les éléments de production mais avec une attention à la consommation d'énergie. Cette période de transition pousse aussi les entreprises vers la location. Personne n'investirait aujourd'hui sur dix ans dans une flotte de camions diesel… Les entreprises sont averties de ce qu'il faut faire pour passer le cap. Et les carnets de commandes sont remplis ».
Pour accompagner les acteurs économiques dans leur recherche de nouveaux marchés, la banque verte a également renforcé son service à l'international : « La crise énergétique nous a montré l'importance du prix de l'énergie dans la compétitivité à l'export. Nous voulons permettre aux entreprises de disposer facilement d'énergie et gérer la transition. Certaines entreprises auraient sûrement délocalisé leur production si ces coûts n'avaient pas baissé. On ne peut pas vivre avec des déséquilibres durables », relève Dominique Lefèbvre.
Besoin d'énergie
Toujours dans le cadre de la transition énergétique, la banque régionale ne s'interdira pas d'être « supporter voire acteur de production d'énergie locale, annonce son directeur général. Cela ne veut pas dire que nous serons un énergéticien territorial mais nous nous rapprocherons beaucoup de ceux qui le sont. Nous mettrons notre bilan à disposition sur les projets, le financement. Si en méthanisation peu de projets nous échappent en termes de regard et de soutien, nous pourrions y mettre nos fonds propres… Il faut que le coût de l'énergie soit moins un sujet et notre rôle est d'apporter de la stabilité ».
« Nous avons besoin de projets de toutes natures, ajoute Dominique Lefèbvre. Nous avons besoin d'énergie et de toutes les énergies. Il faut expliquer que la méthanisation n'amène pas de risque, que cela ne sent pas mauvais. Il faut des porteurs de projets et des financeurs ». Le Crédit agricole Val de France se met en ordre de marche en réunissant un écosystème de spécialistes de l'énergie : « Si on s'y met, nous serons accélérateurs de changement au bénéfice de tous », promet Jérôme Hombourger.
Accès aux soins
Enfin, partant du constat qu'en Eure-et-Loir l'accès aux soins est complexe, la banque verte régionale souhaite s'investir aussi sur le champ de la santé : « Nous allons nous mobiliser fortement pour permettre à nos concitoyens d'avoir un accès simple à la prestation médicale, sans opposer aucune communauté, aucune profession. Mais simplement, nous avons la capacité d'aider donc nous allons le faire. Il y a une attente de nos sociétaires pour que nous soyons proactifs ». Dont acte.
Focus agricole