Le campus Bougainville reçoit les betteraviers de l'année 2023
Les trois betteraviers de l’année 2023 ont, une fois leur prix remis, participé à une table ronde, vendredi 14 avril à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne).
Les trois betteraviers de l’année 2023 ont, une fois leur prix remis, participé à une table ronde, vendredi 14 avril à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne).
«Dans tous les secteurs de notre vie, il y a des betteraves. La France a un potentiel formidable. Mais plus largement, il faut une politique publique avec une plus grande transparence parlementaire, ne plus accroître les contraintes qui pèsent sur les entreprises françaises, lever les barrières pour se donner des perspectives en se donnant du sens. Il faut continuer à y croire. Alimentation, énergie, l'agriculteur est le meilleur écologiste du monde. Il vit dans le vivant avec le vivant ». Tels ont été les mots de conclusion du sénateur Pierre Cuypers, qui assistait vendredi 14 avril à la remise des prix aux betteraviers de l’année 2023 au campus Bougainville, à Brie-Comte-Robert, en présence de nombreux acteurs de la filière, lycéens et élus.
Les lauréats du Betteravier de l’année ont été sélectionnés parmi vingt portraits mettant en avant la stratégie de ces planteurs, parus en 2022 dans les colonnes du Betteravier français.
Cette dixième édition, soutenue par Deleplanque, Sencrop et Holmer, a distingué trois lauréats, tous très communicants via Twitter, Tiktok ou l'accueil de classes.
Les trois betteraviers de l’année sont...
Mathieu Sainte-Beuve, installé dans l’Oise depuis 2014, s’est vu remettre le Grand prix des lycéens par une classe de seconde professionnelle du campus. Leur enseignante a intégré le vote dans un parcours pédagogique dans le cadre d’un module d’initiative locale. Trois grands points ont attiré les jeunes dans ce portrait : sa volonté de faire découvrir son métier, sa franchise et ses projets autour des bioénergies. Si la diversité de son assolement est un atout, cela devient un véritable casse-tête à établir.
Le Prix du jury a été remis à Vincent Guyot qui a choisi une vocation betteravière pour son exploitation dans l’Aisne où nombre de cultures sont impossibles. Installé depuis 2001 en TCS (Techniques culturales simplifiées), il avait pris le risque de semences non traitées pour éviter des interdictions comme le colza. « J’essaie de faire sans mais je ne sais pas combien je perds. Le rendement est aléatoire et je passe plus de temps dans le tracteur », souligne-t-il.
Quant au Prix des lecteurs, il revient à Marc-Antoine Dumoulin, qui cultive 40 hectares (20 % de sa SAU) en betteraves dans l’Oise, à 25 km d’une usine Tereos. Très présent sur Tiktok avec plus de 400 000 abonnés, il est passionné par son métier sur lequel il communique positivement afin de contrer l'agribashing.
Une conférence-débat sur le thème « Entre contraintes réglementaires et changements climatiques : les trois champions livrent leurs recettes » a clos cette matinée durant laquelle la vice-présidente de la Région Île-de-France en charge de l’agriculture et de l’alimentation, Valérie Lacroute, a rappelé que « la Région a fait le choix d’accompagner le monde agricole en matière d’innovation et de développement économique. Elle soutient notamment le semencier Deleplanque. Elle intervient également lors d’événements climatiques ou ponctuels (grêle, jaunisse, aide au boîtier éthanol…) ».