Édito
« L’agriculture ne peut s’envisager sans filet de sécurité »
Le président de la FNSEA Centre-Val de Loire, Florent Leprêtre, revient sur les épisodes de gel et aujourd'hui de sécheresse et appelle les pouvoirs publics à mener conjointement avec la FNSEA une réflexion suivie d'actions rapides pour une meilleure gestion des risques climatiques en agriculture.
Le président de la FNSEA Centre-Val de Loire, Florent Leprêtre, revient sur les épisodes de gel et aujourd'hui de sécheresse et appelle les pouvoirs publics à mener conjointement avec la FNSEA une réflexion suivie d'actions rapides pour une meilleure gestion des risques climatiques en agriculture.
« L’épisode exceptionnel de gel qui a déferlé début avril sur notre région a décimé nos vergers, nos vignes et une partie de nos grandes cultures.
À l’heure de l’évaluation, la sécheresse sévit dorénavant en région et s’ajoute aux sinistres humains et économiques avec à nouveau un risque de récolte faible et donc un déficit fourrager important alors que l’alimentation au pré est de plus en plus fréquente et sa périodicité de plus en plus longue.
L’urgence est à l’indemnisation et au maintien à flot des exploitations qui devront malgré tout faire face aux charges courantes de l’année, sans recettes supplémentaires.
Le travail de réflexion de la FNSEA pour prévenir les aléas de plus en plus récurrents et destructeurs doit se poursuivre et engager les pouvoirs publics.
Ceux qui ont le mieux résisté aux vagues de gel et de sécheresse sont ceux qui ont accès à l’eau. L’agriculture ne peut s’envisager sans filet de sécurité. L’aspersion antigel et l’irrigation constituent des éléments de protection primordiaux pour l’agriculture au XXIe siècle.
Sur la gestion du risque climatique, l’assurance ne doit pas représenter le seul levier de protection.
Il nous est indispensable d’avoir des produits à vendre chaque année pour préserver nos filières, et leurs marchés. La technologie peut sauver des exploitations, mais ce n’est pas tout.
Le ''Varenne de l’eau'' incitant à une politique de grands travaux pour que chaque agriculteur puisse avoir un réservoir d’eau suffisant pour se protéger, est plus que jamais attendu.
Nous serons au rendez-vous pour porter ce message. Plus que jamais, notre souveraineté alimentaire dépend de notre résilience face au dérèglement climatique. »