L’AGPB craint 2,3 Mrds de charges supplémentaires pour les céréaliers
Le conseil d’administration de l’AGPB a adopté le 17 avril une motion adressée à Stéphane Travert pour dire non aux « 2,3 Mrds de charges supplémentaires » que le gouvernement pourrait faire peser sur les céréaliers.
Entre les décisions budgétaires de l’an dernier, les suppressions prévues de certains phytos, les mesures du projet de loi EGAlim, « les charges envisagées représentent 2,3 Mrds, soit 2,5 fois le revenu » net de la ferme céréalière, a dénoncé le président Philippe Pinta. Une hausse en partie effective, avec la fin des 7 points d’allègement MSA (160 millions d’euros), le transfert entre 1er et 2nd pilier de la Pac (120 millions d’euros. Viennent aussi l’interdiction programmée du glyphosate (950 millions d’euros), des néonicotinoïdes (500 millions d’euros) et les dispositions EGAlim (500 millions d’euros). L’AGPB s’oppose au projet de loi en cours d’examen à l’Assemblée nationale, y voyant des charges supplémentaires liées à la séparation vente/conseil de phytos (100 millions d’euros avec le conseil indépendant, 300 millions d’euros avec la fin des remises, rabais et ristournes), liées aux certificats d’économies de produits phytopharmaceutiques (40 millions d’euros) et à la redevance pour pollutions diffuses (en hausse de 50 millions d’euros). Le gouvernement « ne peut pas accompagner la transition écologique, les nouvelles façons de produire, à coup de charges supplémentaires », a protesté le secrétaire général Eric Thirouin.