L'AGPB appelle les céréaliers à manifester avec la FNSEA le 3 septembre
Moisson de blé record mais revenu toujours en berne : face à l'étouffement de leur compétitivité, les céréaliers demandent des décisions qui libèrent l'initiative.
Dans le climat actuel d'interrogations sur l'agriculture française de tensions agricoles et de prix mondiaux des céréales médiocres, la réalisation d'une récolte de céréales à paille très abondante et de qualité -avec un record de 40 MT de blé tendre- constitue en soi une bonne nouvelle.
Cette performance ne contribuera guère, malheureusement, à redresser le revenu des céréaliers, compte tenu notamment de la chute des prix, mais elle crédibilise encore plus leur projet, Produire plus, Produire mieux. Elle conforte tout autant leur ambition de répondre à la croissance mondiale des besoins alimentaires et de devenir des fournisseurs importants de matière première renouvelable.
Les céréaliers français ne pourront toutefois progresser dans cette voie qu'en étant compétitifs, c'est-à-dire en bonne santé économique pour affronter les aléas de marchés totalement libéralisés. Or, à l'inverse de ce qui se passe chez nos concurrents, les Pouvoirs publics ne cessent de les pénaliser dans leurs arbitrages nationaux de mise en oeuvre de la PAC et en multipliant en matière d'environnement des normes superflues ou émotionnelles qui freinent la production et en font exploser les coûts.
«Il faut dégager l'horizon des exploitations céréalières, il faut débrider l'initiative et assurer la liberté d'entreprendre en agriculture, un secteur qui peut apporter une contribution décisive à la reprise économique et à l'emploi. Je soutiens totalement le mot d'ordre de la FNSEA demandant un moratoire sur les normes et une fiscalité innovante. J'appelle les céréaliers à manifester avec la FNSEA le 3 septembre», a déclaré Philippe Pinta, président de l'AGPB.