L’agence régionale de la biodiversité sur les rails
La première agence régionale de la biodiversité de France est francilienne et est officiellement née le 12 avril.
C’est une première en France. L’Île-de-France est en effet la première région à se doter d’une agence régionale de la biodiversité, ou ARB îdF. Celle-ci a vu son acte de naissance officialisée le 12 avril par la présidente de la Région, Valérie Pécresse, le préfet Michel Cadot ainsi que le directeur général de l’Agence française de la biodiversité Christophe Aubel, le directeur général de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) Fouad Awada et la directrice générale de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, Patricia Blanc.
« La région Île-de-France se dote aujourd’hui d’une ARB et marque ainsi son rôle de chef de file de la biodiversité et son engagement sur les questions environnementales. Rattachée à l’IAU comme département dédié à la biodiversité, cette ARB intègre notamment les équipes et les missions de Natureparif », a annoncé Valérie Pécresse.
L’Île-de-France, région la plus peuplée et la plus urbanisée de France, recèle toutefois un patrimoine naturel riche et mal connu. Au total, dix mille espèces animales, dont deux cents protégées y sont recensées.
La flore est également particulièrement abondante et diversifiée puisqu’elle atteint 25 % du nombre des espèces présentes au niveau national.
L’Île-de-France qui est une région principalement agricole (47 % du territoire), accueille aussi 280 000 ha d’espaces boisés (24 % du territoire), répartis principalement entre les grands massifs de Fontainebleau (Seine-et-Marne), de Rambouillet et de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
Or, sur ce territoire à forte densité démographique, avec une fragmentation des milieux naturels et une imperméabilisation des sols, les pressions sur la biodiversité sont constantes. Les milieux humides ont perdu environ la moitié de leur surface au cours des cinquante dernières années et ceux qui perdurent sont fréquemment artificialisés. L’abondance d’oiseaux a diminué de 21 % en quinze ans et la richesse en papillons de 8 %. La diversité en plantes est, elle, restée stable en dix ans.
Au regard de ce contexte, aggravé par le changement climatique, l’objectif de l’ARB îdF est de « renforcer l’action engagée pour la biodiversité, de la rendre encore plus efficace, plus visible et de l’ancrer durablement dans les territoires », a fait savoir Valérie Pécresse. « Avec une nouvelle fonction d’ingénierie territoriale, l’Agence travaillera à l’émergence et à l’essaimage d’initiatives et de projets vertueux en Île-de-France, ainsi qu’à la mise en réseau des acteurs. Elle contribuera ainsi à incarner le rôle de chef de file régional en matière de biodiversité. »
L’agence régional de la biodiversité a quatre missions principales : soutenir les politiques franciliennes en faveur de la biodiversité terrestre et aquatique, apporter une expertise technique auprès des acteurs franciliens, continuer de développer les connaissances au service des enjeux de la biodiversité en Île-de-France, et sensibiliser les Franciliens sur les enjeux de la biodiversité et contribuer à l’action internationale.