L’Adapic soutient les apiculteurs de la région
Afin de soutenir au mieux les apiculteurs de la région, l’Adapic revient sur les dispositifs et les financements à disposition pour pérenniser leur activité.
Afin de soutenir au mieux les apiculteurs de la région, l’Adapic revient sur les dispositifs et les financements à disposition pour pérenniser leur activité.
Créée en 1998 pour faire face aux mortalités brutales observées sur le cheptel apicole, l’Association de développement de l'apiculture du Centre-Val de Loire (Adapic) compte aujourd’hui 40 adhérents. En vingt-cinq ans, son ambition est restée la même : aider et accompagner les apiculteurs de la région, alors même que la commercialisation de miel français s’est révélé être un véritable challenge en 2023. Pour ce faire, elle travaille activement avec les forestiers, espère démarrer prochainement une étude de faisabilité d’un réseau de balances connectées, et souhaite communiquer massivement sur le Fonds de sauvegarde des abeilles (FSAB).
Étude sur l’acacia
Ce n’est pas un hasard si le 10 octobre dernier, lors de sa journée apicole régionale d’automne, l’Adapic organisait une conférence au sujet de l’acacia. Dans le cadre de son CAP filière, retravaillé tous les quatre ans avec le conseil régional, l’association poursuit son travail avec les forestiers, notamment sur cette essence. « Nous sommes en train de mener une étude sur l’acacia, annonce Élisabeth Breyne, coordinatrice à l’Adapic. Cette essence forestière intéressante, encore méconnue, est précieuse pour les apiculteurs et pourrait s’avérer bien adaptée dans le cadre du changement climatique. Bien qu’elle soit aléatoire en termes de miellées, son miel est très recherché par les consommateurs ». Après un premier chantier mené à ce sujet pour en apprendre plus sur cette essence, l’Adapic rédige en ce moment un guide pédagogique qui sera diffusé en 2024, auprès de l’ensemble de la filière apicole. Elle est soutenue dans ce projet par l’Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation, le Centre national de la propriété forestière Centre-Île-de-France (CNPF) et Fibois Centre-Val de Loire.
Lien entre forestiers et apiculteurs
Toujours en lien avec le monde forestier, l’Adapic et le CNPF ont créé une base de données avec un questionnaire partagé à destination des apiculteurs et des forestiers. « Cette plateforme veut les faire se rencontrer, explique la présidente de l’association, Émilie Couton. Un forestier qui a des parcelles et qui voudrait accueillir des ruches peut être mis en relation avec un apiculteur. Une fois par mois, nous nous chargeons de faire les entremetteurs. Cette base de données permet notamment de lancer les nouveaux installés en apiculture ».
Étude de faisabilité des balances connectées
L’Adapic espère aussi démarrer en 2024 une étude sur la faisabilité d'un réseau de balances connectées dédié aux ruches de la région Centre. « Aujourd’hui, ces outils numériques se développent. Les apiculteurs peuvent tirer leur épingle du jeu en apportant collectivement des informations à l’échelle régionale, précise Manuel Roger, apiculteur et membre du conseil d’administration de l’association. Plus nous aurons de données partagées, plus nous serons précis ».
À terme, ce réseau pourrait permettre aux apiculteurs régionaux d’obtenir des précisions sur leurs miellées et le dynamisme de leurs colonies d’abeilles. « Cela pourrait nous faire économiser du temps de travail, du carburant et nous faire gagner en réactivité dans un contexte où les miellées deviennent de plus en plus imprévisibles », poursuit l’apiculteur.
Le fonds de sauvegarde des abeilles (FSAB)
Dispositif national cofondé par Culture Miel, C’est qui le patron ? ! et la fédération ADA France, à laquelle l’Adapic est adhérente, le FSAB propose aux agriculteurs de financer des aménagements en faveur des abeilles tels qu’une culture annuelle ou des haies. « Le financement n’est attribué qu’à un binôme agriculteur-apiculteur, indique Élisabeth Breyne. Si l'un d'eux est intéressé mais n’a pas de binôme, l’Adapic peut l’aider à en trouver ». Une partie de la somme allouée est versée avant le début des travaux d’aménagement, puis la seconde partie à la fin.
« Pensé pour être simple, le dispositif veut faciliter les démarches administratives, souligne la coordinatrice. L’agriculteur doit seulement réaliser une courte vidéo de l’installation, et des aménagements effectués ». À partir de 2024, ce seront désormais deux appels à projets qui seront proposés chaque année. Le prochain aura lieu du 1er au 29 février 2024 et sera accessible sur le site du FSAB. Autre nouveauté depuis cette année : le dossier peut être complété par l’agriculteur ou l’apiculteur du binôme.
Événements
Les 25 et 26 janvier prochain, l'Adapic organise une formation au nord d'Orléans (Loiret) sur la transformation du miel afin de proposer une diversification aux apiculteurs (pain d’épices, nougat, etc.). Ses prochaines journées techniques auront lieu en même temps que son assemblée générale, les 22 et 23 février à Romorantin-Lanthenay (Loir-et-Cher).