Patrimoine
L'abbaye du Thoronet, l'art cistercien à l'état pur
Dans le Var, l’abbaye du Thoronet est l’exemple même de l’art cistercien. Sobriété et pureté de l’architecture et des ornements sont de mise.
Dans le Var, l’abbaye du Thoronet est l’exemple même de l’art cistercien. Sobriété et pureté de l’architecture et des ornements sont de mise.
Située dans le Var, l’abbaye du Thoronet, l’une des trois abbayes cisterciennes de Provence avec celles de Silvacane et Sénanque, bénéficie du cadre boisé du massif des Maures.
Si des moines fondent un monastère dès 1136 sur ce site boisé où l’eau est présente, l’édification de l’abbaye ne débute qu’en 1160 et s’achève 70 ans plus tard. Dès 1660, le déclin de l’abbaye a débuté. Après la Révolution, elle est même menacée de disparition. Elle doit sa sauvegarde à l’écrivain Prosper Mérimée, l’un des premiers inspecteurs des Monuments historiques. La restauration débute en 1841, puis l’État la rachète progressivement à partir de 1854.
Une merveille cistercienne
Le monument, dont l’architecture et les ornements sont pures et sobres, est l’exemple type de l’art cistercien.
Cœur du monastère, le cloître au style architectural d’une rare austérité, fait le lien entre l’église et les bâtiments de vie communautaire (cellier, réfectoire, bibliothèque, parloir — seul lieu où les moines pouvaient parler —, salle capitulaire…). À l’étage, le dortoir et la salle des archives s’ouvrent sur la terrasse. De celle-ci, on peut admirer la nature environnante et le cloître. Un banc, œuvre de John Pawson, architecte britannique connu pour son design à l’esthétique minimaliste, invite au repos dans un coin.
Une acoustique exceptionnelle
L’église n’étant pas ouverte aux fidèles, elle ne comporte pas de portail central. Par contre, deux portes latérales, une pour les moines, la seconde pour les convers, permettaient aux religieux de pénétrer en son sein. À l’intérieur, la nef voûtée en berceau brisé se compose de trois travées. Le chœur se termine en abside voûtée percée de trois fenêtres en demi-cintre. Si l’absence de décors est de mise, l’acoustique y est exceptionnelle. Derrière se trouve le cimetière des moines.
D’autres bâtiments composaient le site comme l’hôtellerie, le bâtiment des convers, une grange dimière… À l’entrée, une salle est dédiée à l’histoire de cette abbaye et à sa construction avec l’appui d’un film.