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La Tanière de repos
Le zoo-refuge La Tanière, à Nogent-le-Phaye (Eure-et-Loir), tout près de Chartres, accueille des animaux maltraités ou en fin de vie. Il sensibilise ses visiteurs au bien-être des espèces et aux risques d’extinction.
Le zoo-refuge La Tanière, à Nogent-le-Phaye (Eure-et-Loir), tout près de Chartres, accueille des animaux maltraités ou en fin de vie. Il sensibilise ses visiteurs au bien-être des espèces et aux risques d’extinction.
À Nogent-le-Phaye (Eure-et-Loir), aux portes de Chartres, le zoo-refuge La Tanière abrite de nombreuses espèces animales, plus ou moins tropicales. Le refuge a été voulu par Patrick Violas. Après un baccalauréat agricole, il a travaillé dans le domaine de la téléphonie et de l’automobile avant de créer une ferme pédagogique qui deviendra plus tard le zoo-refuge La Tanière.
Le projet est de recueillir des animaux qui ont été maltraités chez des particuliers ou dans des cirques, qui ont eu de graves accidents ou dont le propriétaire est décédé. Si certaines espèces sont assez communes, comme une chèvre, amputée d’une patte, d’autres sont plus exotiques. C’est le cas de Gipsy, une chamelle, issue d’un cirque, qui est arrivée au refuge après un accident qui lui a coûté sa mâchoire.
Des animaux parfois maltraités
Parmi les animaux ayant subi la cruauté humaine, on retrouve Zampa, un lion sans crinière. Si au premier abord on peut le confondre avec une lionne, c’est à cause de sa castration alors qu’il était encore très jeune. Il a aussi perdu ses griffes à cause de ses anciens propriétaires. Ceux-ci proposaient aux touristes de les prendre en photo avec le félin.
Cannelle, femelle macaque, servait quant à elle de cobaye en laboratoire. Arrivée en 2019 au zoo, elle reste sensible aux lumières et à la proximité de l’homme. Il est d’ailleurs conseillé de ne pas faire trop de bruit ni de montrer du doigt ces animaux qui sont encore traumatisés par leur vie passée. Cochons, éléphants, perroquets et autres singes occupent également les enclos et les serres.
Pédagogie
Le zoo-refuge propose de nombreuses animations au cours de la journée. À La Tanière, pas question de faire sauter une otarie dans un cerceau ou de faire des démonstrations de domptage avec un ours : tout est pédagogique. Les animations débutent par une présentation générale de l’espèce, et sa place dans la nature. Le vécu de l’animal est abordé, avant une interaction avec le public, au cours de laquelle les méthodes de soins sont expliquées. Athos, un lion de mer accueilli en 2015, montre par exemple aux spectateurs comment se réalise une radiographie de sa nageoire.
Le sauveur sauvé
Dans une mauvaise situation financière, La Tanière avait lancé en février dernier un appel aux dons. En seulement trois semaines, 2,5 millions d’euros ont été récoltés auprès de particuliers. Une somme conséquente qui a permis de sauver la structure.