FNSEA 45
La sécurité au cœur d’une rencontre parlementaire
Face au fléau des vols dans les fermes, une délégation de la FNSEA 45 de la communauté de communes de la Beauce loirétaine a alerté la députée Caroline Janvier, lundi 13 novembre.
Face au fléau des vols dans les fermes, une délégation de la FNSEA 45 de la communauté de communes de la Beauce loirétaine a alerté la députée Caroline Janvier, lundi 13 novembre.
Lundi 13 novembre, les élus du syndicat local FNSEA de la Beauce loirétaine ont rencontré la députée Caroline Janvier, dans les locaux de sa permanence parlementaire, pour l’alerter sur la multiplication des vols au sein des exploitations agricoles.
Pascal Chateigner, administrateur FNSEA 45, a introduit la rencontre en faisant part de son désarroi face à des actes malveillants qui s’intensifient : « 150 stations d’irrigation ont été dépouillées dans notre secteur en l’espace d’un an. Un entrepreneur s’est même fait voler cette année treize équipements pour un coût de 100 000 euros. Vols de câbles, de GPS, d’outillage, de fioul…, la situation devient invivable et génère une grande inquiétude au sein du monde agricole ».
Olivier Parou, président du syndicat local, le confirme : « Un agriculteur de La Chapelle est allé cette année neuf fois porter plainte à la gendarmerie. Si les gendarmes font ce qu’ils peuvent, ils manquent cruellement de moyens. Pour remplacer un câble, il nous faut patienter en moyenne quatre semaines pour recevoir le nouvel équipement, quatre semaines où la culture a le temps de se dessécher ».
Caroline Janvier, à l’écoute des témoignages, partage l’inquiétude des responsables FNSEA 45 : « Il y a un angle mort sur ce secteur de Patay qui est convoité par les voleurs du fait de sa position entre trois départements. Une nouvelle brigade mobile est en cours de mise en place ».
Si la FNSEA 45 est force d’action pour proposer aux agriculteurs des moyens de protection, à l’image de l'opération menée au printemps dernier avec la livraison en ferme de près de 400 caméras dégâts de gibier, force est de constater que des moyens supplémentaires doivent être mis en place avec le concours des forces de gendarmerie et des collectivités territoriales.
« Les moyens alloués aux agriculteurs pour protéger leur ferme doivent être dupliqués. Le Département doit aider les communes à investir dans des caméras de surveillance », suggère Pascal Chateigner.
Unis contre l’agribashing
Les actions des mouvements antispécistes s’intensifient depuis plusieurs années. Les violences aussi bien verbales que physiques se multiplient à l’encontre des agriculteurs en raison de leur activité d’éleveurs, d’irrigants ou de l’utilisation de produits phytos. La FNSEA 45 reste inflexible et intraitable pour dénoncer tout acte d’agribashing, comme le partage Olivier Parou : « Les élus de la République doivent affirmer leur soutien au monde agricole. Il faut arrêter de faire croire aux citoyens que l’on peut remplir les assiettes seulement avec du soleil et de la pluie. Les médias véhiculent en permanence de fausses idées sur nos pratiques. Nous attendons plus de démentis de la part des responsables d’État. Car ne l’occultons pas, beaucoup d’agriculteurs harcelés ou victimes d’un vol sont isolés et dépriment chez eux ».
Durcir les sanctions des auteurs d’actes malveillants guidés par des dogmes, supprimer les avantages fiscaux alloués aux donateurs d’associations militantes condamnées pénalement… sont autant de mesures que porte la FNSEA 45.
La rencontre s'est clôturée avec la promesse d’organiser, dans une ferme en début d’année prochaine, un point presse pour que la lutte contre l’insécurité en milieu rural soit l’affaire de tous.