La Région Île-de-France adopte son Sdrif-E en séance plénière
Le nouveau Schéma directeur régional d'Île-de-France (Sdrif-E) a été adopté par les élus en séance plénière le 12 juillet. Le texte sera prochainement soumis à enquête publique.
Le nouveau Schéma directeur régional d'Île-de-France (Sdrif-E) a été adopté par les élus en séance plénière le 12 juillet. Le texte sera prochainement soumis à enquête publique.
Après un an de concertation auprès des Franciliens, le nouveau Schéma directeur de la Région Île-de-France (Sdrif-E) a été arrêté le 12 juillet par le conseil régional. En séance plénière, la présidente de Région, Valérie Pécresse, a dressé le portrait de ce document réalisé en un temps record : « La réalisation de ce Sdrif-E répond à une urgence légale bien entendu, puisque nous devions nous conformer à la loi Climat et résilience, mais une urgence morale avant tout. Parce que le schéma de planification prévu il y a déjà dix ans ne permet plus de répondre aux grands défis auxquels nous sommes constamment confrontés ».
Et l'élue d'insister sur le caractère volontairement sobre et économe de ce nouveau schéma : « Ce Sdrif-E n’est pas un schéma comme les précédents. Il est radicalement inédit. Auparavant, nous ne faisions qu’aménager et consommer les terres que l’on percevait comme une ressource infinie. Aujourd’hui, nous allons ''ménager'' le territoire et ériger la sobriété en ligne d’action. Cette Île-de-France à horizon 2040, elle est avant tout sobre et verte. 160 000 hectares, soit 13 % du territoire entier, seront entièrement sanctuarisés. La nature y aura tous les droits. Dans les villes carencées, nous créerons également 127 espaces verts, soit 16 de plus que dans l’avant-projet, pour répondre aux aspirations des Franciliens. Pour rester une région globale, l’Île-de-France doit aussi se réindustrialiser. Je souhaite donc une Île-de-France productive et plus indépendante. Nous sanctuariserons la ressource la plus rare en Île-de-France, le foncier, à hauteur de 27 000 hectares dont la moitié pour la réindustrialisation sur plus de cinquante sites identifiés, à l’image des sites de Courtabœuf (Essonne), de Grandpuits (Seine-et-Marne) ou encore de Villaroche (Seine-et-Marne). Dans la perspective d’une région Zéro émission nette d’ici 2050, pour que d’ici 2050, 100 % de l’énergie produite en Île-de-France soit décarbonée, nous créons une réserve régionale de 2 000 hectares pour les grands projets de transition écologique, énergétique et de transports. J’ai également tenu à ce que notre agriculture soit préservée. Nous sommes le grenier à blé de la France. 38 000 hectares de terres agricoles seront donc sanctuarisés ».
Cette version arrêtée du texte sera soumise à l’enquête publique d'ici six mois, avec pour objectif une adoption définitive à l’été 2024.