La récolte catastrophique provoque une réunion des OPA euréliennes
Les organisations professionnelles agricoles (OPA) du territoire se sont réunies en visioconférence mardi 23 juillet, pour faire un point de la situation.
Les organisations professionnelles agricoles (OPA) du territoire se sont réunies en visioconférence mardi 23 juillet, pour faire un point de la situation.
Le spectre de la moisson calamiteuse de 2016 est encore dans toutes les mémoires, or, la récolte de cette année s'annonce du même acabit… C'est en tout cas, l'effet de surprise en moins, ce qu'il ressort du constat effectué par les organisations professionnelles agricoles (OPA) euréliennes, réunies en urgence et en visioconférence sous la houlette de la chambre d'Agriculture, mardi 23 juillet.
Des secteurs impactés
Son président, Éric Thirouin, invite d'abord les organismes stockeurs à s'exprimer. Il en ressort que plusieurs secteurs sont particulièrement impactés, le Perche, le Faux-Perche et le Thymerais-Drouais, « après une année 2023 qui n'était pas très bonne », relève Jean-Sébastien Loyer, le directeur général du groupe Scael. De plus, sur l'ensemble du territoire et pour diverses raisons, l'hétérogénéité est plus forte que jamais.
Impossible pour le moment de donner des chiffres précis. D'autant que si l'orge est rentrée, il restait à cette heure encore du colza à battre, la moitié de la surface de blé tendre et de blé dur, ainsi que les orges de printemps. Cependant, les fourchettes communiquées sont larges et les moyennes en forte baisse. Outre les rendements, la récolte souffre aussi de problèmes de qualité, de poids spécifique ou de taux de protéines…
Éric Thirouin donne la parole ensuite aux banques, assurances, centres de gestion et organismes sociaux (MSA), pour définir les mesures à prendre : « Pousser pour la suppression de la TFNB* sera assez facile mais ce sera plus compliqué pour d'autres en l'absence de gouvernement », s'inquiète-t-il.
En revanche, localement, bénéficiant de l'expérience acquise en 2016, les OPA sont à la manœuvre : « Nous sommes déjà en alerte, assure la présidente de la MSA, Cendrine Chéron. L'enveloppe de prise en charge existe. Il ne faut pas hésiter à nous contacter ». Du côté des banques, elles assurent qu'elles suivront particulièrement les agriculteurs en difficulté et les jeunes récemment installés.
Cette réunion a permis d'évoquer également le sujet de l'assurance récolte. La crainte est que si elle n'aide pas les agriculteurs cette année, elle risque bien d'être enterrée… Ou les réfactions, mais c'est encore prématuré pour les coopératives.
Passer le cap
« Je suis inquiet pour ceux qui viennent de s'installer, c'est compliqué. Mais il faut leur montrer que l'on est tous autour de la table, que l'on discute, expliquer que l'on a déjà connu ça et que l'on s'en sort », rassure le président de Jeunes agriculteurs, Sylvain Marcuard. Pour conclure, Éric Thirouin promet : « Nous allons nous serrer les coudes et accompagner l'agriculture eurélienne au mieux pour passer cette année difficile ».
*Taxe sur le foncier non bâti.
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