À la recherche d'un consensus autour de l'eau
Le 27 mars à Chartres, le préfet, Françoise Souliman, et ses sous-préfets ont restitué les conclusions des États généraux de l'eau initiés en novembre en Eure-et-Loir.
Le 27 mars à Chartres, le préfet, Françoise Souliman, et ses sous-préfets ont restitué les conclusions des États généraux de l'eau initiés en novembre en Eure-et-Loir.
Françoise Souliman, préfet d'Eure-et-Loir, aux côtés de ses sous-préfets, organise un rendez-vous avec la presse le 27 mars à Chartres, pour restituer les travaux des États généraux de l'eau lancés en novembre dernier.
Situation difficile
Ceux-ci se sont déroulés autour de quatre ateliers sur les thématiques du développement territorial, de l'agriculture, de l'industrie et de la communication vers le grand public. Ils ont été coordonnés par les sous-préfets d'arrondissement et ouverts aux collectivités territoriales, au réseau consulaire, aux entreprises, au monde associatif, à l'Éducation nationale et aux Agences de l'eau. Plus de 300 personnes ont participé à six rencontres.
« Nous sommes devant une situation difficile, lance le préfet en préambule. Nous avons moins de pluie que l'an passé et des nappes qui ne se sont pas assez rechargées. Aujourd'hui, nous pourrions déjà avoir trois zones en alerte renforcée sur les seize du département. Aussi, ces États généraux ont un double objectif, que chacun prenne en compte ses usages et retravailler l'arrêté-cadre sécheresse. Il ne s'agit pas de jouer les uns contre les autres mais au contraire travailler ensemble à une consommation maîtrisée de l'eau. Rien ne serait plus désastreux que de faire porter la faute sur les agriculteurs, sur les industriels ou sur les usagers ».
Simplifier
L'intention de la préfecture est donc de simplifier l'arrêté-cadre et de mieux communiquer : « Nous nous sommes rendus compte que les mesures de restriction n'étaient pas toujours bien comprises, constate Françoise Souliman. Nous allons faire des visuels beaucoup plus simples, permettant aux collectivités locales et aux usagers de comprendre la portée de ces arrêtés sécheresse. Que chacun comprenne qu'il est un acteur majeur de la maîtrise de la consommation de l'eau ».
Ensuite, les sous-préfets Xavier Luquet et Hervé Demay prennent la parole à tour de rôle pour détailler le contenu de chaque atelier. Ainsi, sur le volet agricole, deux réunions ont été organisées, en Beauce et dans le nord du département. Xavier Luquet rappelle d'abord que l'agriculture consomme environ la moitié de l'eau prélevée. « Ces discussions ont permis d'acter un diagnostic, la diminution tendancielle de la ressource, et de mettre en exergue un outil de gestion, géré par la profession agricole, qui permet aux irrigants en Beauce de savoir de quels volumes ils peuvent disposer. L'idée serait de dupliquer cette méthode pour la nappe de la Craie, une étude est en cours », explique-t-il.
Des acteurs conscients
« Nous avons essayé aussi de tracer des pistes pour un futur plus ou moins proche, continue-t-il. La profession réfléchit déjà, et on l'y encourage, aux types de cultures à mettre en place et sur l'efficience, pour que la même quantité d'eau soit utilisée de manière plus efficace. Au cours de ces deux réunions, nous avons bien vu que les acteurs étaient conscients de la situation et étaient dans une démarche de trouver des règles communes ».
Consultation
Le projet d'arrêté définissant le cadre des mesures de limitation des usages de l'eau en période de sécheresse relatif aux eaux superficielles est en consultation publique jusqu'au 18 avril sur le site Internet de la préfecture.