La préfecture de Loir-et-Cher en alerte sur le sujet de l’eau
Le préfet François Pesneau est revenu sur des sujets d’actualité, comme la sécheresse ou les retenues collinaires, lors d’une conférence de presse, le 7 septembre.
Le préfet François Pesneau est revenu sur des sujets d’actualité, comme la sécheresse ou les retenues collinaires, lors d’une conférence de presse, le 7 septembre.
À l’occasion de la rentrée, le préfet de Loir-et-Cher, François Pesneau, avait convié la presse mercredi 7 septembre pour évoquer les sujets d’actualité du territoire.
Le premier sujet abordé concerne la sécheresse record de l'été. « Les épisodes de pluie ont été disparates et faibles dans la région avec surtout un manque de pluie de printemps », détaille le préfet. Face à cette situation difficile, des mesures ont été prises par la préfecture, notamment le nouvel arrêté-cadre qui « avait pour but d’anticiper la situation de sécheresse et les mesures à prendre ».
Anticiper la sécheresse
Concernant la sécheresse, la situation « ne s’est pas grandement améliorée, mais nous écouterons avec attention les professionnels comme le monde agricole ou encore la fédération de pêche », souligne le préfet qui poursuit avec une pointe d’ironie : « Même si je peux prendre des mesures pour anticiper, je tiens à rappeler à chacun que le préfet n’a pas le pouvoir de faire pleuvoir ».
Malgré la forte sécheresse qu’a subie le département, le préfet se réjouit que le territoire ait « été épargné par les feux de forêt grâce une très bonne maîtrise dès le départ ». Face à une question concernant l’engrillagement de la Sologne et le risque que cela représente en cas de feu de forêt, le préfet est clair : « En termes d’intervention, l’engrillagement ne cause aucun ralentissement ou de complication particulière pour les secours ».
Un projet de retenue collinaire
Après une question de l’assemblée sur le sujet, le préfet fait un point sur les retenues collinaires : « Depuis que je suis préfet, donc depuis dix-neuf mois, nous avons eu une proposition d’un projet de retenue collinaire pour lequel nous avons donné un avis favorable. Je rappelle que la préfecture est un accompagnateur et en aucun cas nous ne pouvons proposer un projet de retenue collinaire ». Actuellement, en Loir-et-Cher, il existe un projet de retenue collinaire au nord du département avec un volume de 54 000 m³.
Le représentant de l’État stipule qu’il est en faveur des retenues « lorsqu’elles servent pour sécuriser les exploitations agricoles en cas de manque d’eau et non pas pour du sur-rendement ».
« Faire évoluer les pratiques »
Le préfet insiste sur l’importance « de trouver des solutions pour faire évoluer les pratiques, avec d'ici dix à quinze ans une évolution des assolements ». D’ailleurs, la préfecture de Loir-et-Cher travaille conjointement avec la chambre d’Agriculture du département pour favoriser à l’avenir l’installation des jeunes « avec des pratiques de maintenant dont les retenues collinaires font partie car elles sont du bon sens », précise François Pesneau.
En dehors des thèmes agricoles, le préfet dresse un bilan sur divers sujets tels que la santé, l’accueil aux réfugiés ukrainiens, la hausse de l’énergie ou encore la lutte contre les rodéos urbains.