La petite reine à l’honneur
À l’heure du slow tourisme, un tronçon de l’Eurovéloroute 3, dite La Scandibérique, passe devant le musée du vélo à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne).
L’Eurovéloroute 3, appelée La Scandibérique, permet de relier Trondheim (Norvège) à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne). Elle appartient au réseau de dix-sept itinéraires de longue distance à travers l’Europe.
Une partie de son itinéraire traverse six régions et vingt départements du nord au sud de l’Hexagone, dont une centaine de kilomètres en Seine-et-Marne (au nord pour relier l’Oise à la Seine-Saint-Denis, et au sud, entre l’Essonne et le Loiret, en longeant la Seine puis le Loing).
C’est sur ce dernier tronçon que se trouve un petit musée dédié au vélo.
Aménagé à Moret-sur-Loing dans un ancien hangar industriel fermé en 1980, ce musée, accolé à un atelier destiné aux cyclistes, retrace l’histoire des cycles. De la draisienne datant de 1819 jusqu’aux vélos les plus récents en carbone, la collection présente un panel des grandes évolutions technologiques de ce moyen de locomotion.
Ce musée met également en avant l’aventure des champions du territoire sur le Tour de France : René Pottier, originaire de Moret-sur-Loing, vainqueur en 1906 alors que l’étape la plus courte comptait 286 km et la plus longue 400 km, et André Leducq, vainqueur en 1930 et 1932 qui a vécu de nombreuses années dans la commune voisine de Saint-Mammes, à la confluence de la Seine et du Loing.
Le vélodrome de Champagne-sur-Seine, village également traversé par La Scandibérique est aussi à l’honneur.
Il a été construit par l’entreprise Schneider. La présence de cet équipement rappelle, aujourd’hui encore, la politique paternaliste de cet industriel — qui s’était installé entre la Seine et la voie ferrée — et de l’âge d’or des courses sur piste.