L'engagé du mois
« La pédagogie au sein des communes fait partie de notre métier »
Qu’il soit associatif, syndical, politique… l’engagement est également source d’enrichissement personnel. Afin de mettre en avant ces hommes et ces femmes qui s’investissent au quotidien pour le collectif, quel qu’en soit le domaine, retrouvez notre rubrique L’engagé du mois. En février, c’est Guillaume de la Perrière, premier adjoint de Châtres et vice-président d’un syndicat des eaux, qui est à l’honneur.
Qu’il soit associatif, syndical, politique… l’engagement est également source d’enrichissement personnel. Afin de mettre en avant ces hommes et ces femmes qui s’investissent au quotidien pour le collectif, quel qu’en soit le domaine, retrouvez notre rubrique L’engagé du mois. En février, c’est Guillaume de la Perrière, premier adjoint de Châtres et vice-président d’un syndicat des eaux, qui est à l’honneur.
Âgé de 43 ans, Guillaume de la Perrière est diplômé de l’Ihedrea, complété d’un master en droit européen agricole à La Sorbonne. Il a débuté sa carrière professionnelle chez La Vermandoise — rachetée depuis par Cristal Union — avant de décider de reprendre l’exploitation familiale en 2012 et de s’installer en 2014 après « une transition douce ».
Outre les grandes cultures, il cultive sur le site de Châtres (Seine-et-Marne) des herbes aromatiques sur 20 hectares en contrat (menthe, coriandre, persil).
L’exploitation compte également un second site à Santeny (Val-de-Marne) où l’agriculteur a été élevé au milieu des chevaux. L’ensemble des parcelles, trop enclavées pour être cultivées, sont en prés et servent à une activité de pension de chevaux. Il cultive également des parcelles dans l’Oise dont les travaux sont réalisés par une ETA.
Depuis peu, à Châtres, deux gîtes ont été aménagés à proximité de son habitation. Sa femme est partie prenante de cette activité dont la clientèle est à 95 % professionnelle. « Cela fait de la vie dans la ferme », note celui qui se qualifie de « multitâche ».
En effet, il effectue également une mission de conseil auprès de Carbone Farmers. « Je suis un de ses relais techniques agricoles. Cela me fait sortir de mon milieu. On découvre un autre monde ».
Et depuis 2020, il a choisi de s’investir au sein de sa commune, Châtres, village de 650 âmes qui compte une zone logistique employant 1 000 personnes, ce qui en fait une commune dynamique. Élu conseiller municipal pour la première fois, il devient dans la foulée adjoint à l’eau et à l’assainissement. « Ce domaine m’intéressait. La commune était alors en régie, donc elle gérait tout », souligne Guillaume de la Perrière. Depuis deux ans, elle a été rattachée au Siaepae (Syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable et d’assainissement de la région de La Houssaye) qui regroupe neuf communes. Il en est aujourd’hui le vice-président. Marc Cuypers, le président, étant également agriculteur, cela fluidifie les échanges.
Son engagement civique s’est amplifié en 2023. Après le départ du premier adjoint, il a pris cette fonction « plus transversale ». « On traite tous les types de sujets (entretien, gestion des cantonniers, administratif…). Cet engagement me permet de rencontrer beaucoup de monde. La mairie est le relais local de l’administration et on note aussi dans nos villages une évolution de la population et des mentalités, explique Guillaume de la Perrière. Je suis agriculteur. J’habite la commune et je suis assez flexible de par mon métier. Cette activité m’ouvre vers d’autres horizons et me permet de sortir de ma ferme où l’on a vite fait de se faire aspirer. C’est aussi source d’enrichissement car cela n’a rien à voir avec notre secteur. Et sur le plan technique, on apprend de multiples choses (fonctionnement, ressources humaines, budget) ».
S’il siège au conseil municipal avec un autre agriculteur (Louis Billet), il souligne l’importance de leur présence au sein des instances communales : « La pédagogie fait partie de notre métier. Il est important d’avoir des représentants agricoles pour les aménagements, la circulation, l’urbanisme, ou tout simplement répondre aux interrogations sur notre activité économique ».
Si vous connaissez des exploitants agricoles impliqués dans la vie civile (Croix-Rouge, école, société de chasse, association sportive, paroisse…), n’hésitez pas à contacter la rédaction d’Horizons Seine-et-Marne à seine-et-marne@horizons.fr.