Musée
La grotte Cosquer, chef-d'œuvre sous-marin
Ouvert depuis juin 2022 à Marseille (Bouches-du-Rhône), le musée Cosquer Méditerranée permet de découvrir une reconstitution de la grotte sous-marine du même nom découverte à la fin du XXe siècle sur le territoire de la cité phocéenne.
Ouvert depuis juin 2022 à Marseille (Bouches-du-Rhône), le musée Cosquer Méditerranée permet de découvrir une reconstitution de la grotte sous-marine du même nom découverte à la fin du XXe siècle sur le territoire de la cité phocéenne.
Plongeur professionnel — il a même ouvert une école de plongée à Cassis —, Henri Cosquer a découvert en 1985 l’entrée d'une grotte sous-marine lors de l’un de ces périples dans les profondeurs de la grande bleue. Pas moins de cinq plongées ont été nécessaires pour atteindre la grotte et découvrir ses concrétions et surtout des centaines de dessins préservés. Située à proximité du cap Morgiou, l’entrée se trouve à 37 mètres de profondeur. Un boyau submergé conduit à la première salle. La dernière fréquentation au sein de cette grotte remonte à 19 000 ans avant Jésus-Christ. Elle est contemporaine de la grotte Chauvet (Ardèche).
Inaccessible, cette grotte sous-marine, classée au titre des Monuments historiques en 1992, est l’une des plus importantes au monde. Elle a été entièrement reconstituée au musée Cosquer Méditerranée à Marseille à côté du Mucem (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée) sur 1 750 m2.
Plongée dans la préhistoire reconstituée
Ouvert en juin 2022, un bâtiment blanc moderne entouré d’eau accueille les visiteurs pour une plongée dans la préhistoire. Plus d’un million de personnes s’y sont déjà rendues. Muni d’un casque audio, à la manière d’un plongeur, le visiteur monte dans une cage de descente scénographiée avant de s’installer dans des nacelles guidées par infrarouge. Durant plus de trente minutes, il sillonne les allées de la grotte pour y découvrir des stalactites et stalagmites sculptées naturellement et de nombreux dessins. Près de 500 gravures constituent un immense bestiaire comprenant chevaux, mais aussi plus surprenant des pingouins et phoques auxquels s’ajoutent des représentations humaines, des empreintes négatives de mains.
S’ensuit un film sur Henri Cosquer et les étapes de sa découverte, puis une exposition sur les animaux vivant à l’époque, des objets et une fresque pour comprendre l’évolution du niveau de la mer au fil des siècles dans le secteur de la cité phocéenne.
Avec la montée des eaux, le site originel est menacé chaque jour un peu plus, d’où l’intérêt de la reconstitution également pour les scientifiques et historiens.