Horti-pépi
La filière horti-pépi mise sur le « travailler ensemble »
Le comité de filière horti-pépi s'est déroulé fin septembre au lycée agricole de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
Le comité de filière horti-pépi s'est déroulé fin septembre au lycée agricole de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
Dernière étape du contrat de filière 2018-2021 porté par la Région Île-de-France, le comité de filière horti-pépi organisé par la chambre d'Agriculture de région Île-de-France s'est déroulé le 29 septembre au lycée agricole de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). La cinquantaine de participants a d'abord pu échanger sur l'identité des consommateurs de végétaux et leurs attentes grâce à l'intervention d'Allan Maignant, d'Astredhor.
Une table ronde consacrée aux « besoins et attentes des fleuristes en production de proximité », animée par Pascal Fayolle, rédacteur en chef du Lien horticole, a ensuite réuni le président de la Fédération française des fleuristes, Farell Legendre, la co-fondatrice de Fleurs d'ici, Hortense Harrang, et l'horticulteur Benjamin Girard des Établissements Bedouelle. Chacun d'eux a dressé la nécessité de « reconnecter le consommateur aux productions saisonnières » et de créer « davantage de lien entre producteurs et fleuristes, la demande en fleurs coupées locales et de saison étant réelle », tout en soulignant les difficultés liées à l'anticipation des volumes de production, à la main-d'œuvre et à la logistique.
Ce comité de filière a ensuite été l'occasion de revenir sur l'ensemble des actions menées au cours du programme 2018-2021, à savoir l'élaboration de la charte régionale et le renforcement des liens entre les acteurs, la recherche de solutions liées notamment à la réduction de la pénibilité et à l'augmentation de la production par des investissements matériels ainsi que l'expérimentation autour de la transition agro-écologique, l'orientation vers de nouveaux marchés de niches, le développement de cultures innovantes adaptées aux demandes locales ou encore le développement de la marque Produit en Île-de-France et de la filière Végétal local qui compte désormais une quarantaine d'espèces labellisées.
Cap sur 2024
Tourné vers l'avenir, le comité de filière a présenté les enjeux de la filière horticole pour 2022-2024, avec l'ambition de renforcer les liens entre l'amont et l'aval pour donner davantage de visibilité, renforcer l'attractivité des métiers mais également intensifier la production en Île-de-France selon les besoins identifiés.
Un deuxième axe prévoit de travailler sur le renforcement de la performance et la rentabilité des entreprises grâce notamment à de nouveaux outils connectés, à l'automatisation ou la mécanisation, à une meilleure gestion de l'eau…
Enfin, le troisième défi à relever sera celui de l'adaptation à un marché en pleine mutation : développer des micro-filières locales en plantes aromatiques ou médicinales par exemple, fleurs coupées, feuillages, fleurs comestibles, plantes vertes… « Les entreprises cherchent à adapter leurs productions pour répondre aux mutations de marchés », a-t-il été constaté devant la nouvelle vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, Valérie Lacroute. C'est à cette dernière qu'est d'ailleurs revenue la tâche de clôturer la matinée de travail. Attendue sur la poursuite du Contrat de filière pour la période 2022-2024, l'élue a d'abord rappelé l'aide apportée par la Région aux producteurs au moment de la crise sanitaire à hauteur de 1,5 million d'euros. « Soyez assurés de ma détermination à poursuivre le partenariat entre la Région et la filière horti-pépi. La Région privilégie les dépenses d'investissement aux dépenses de fonctionnement. Les modalités seront donc peut-être modifiées pour cette nouvelle période mais nous nous mettrons rapidement autour de la table sur ce sujet », a expliqué Valérie Lacroute, le contrat de filière s'achevant en cette fin d'année 2021.
Zoom sur l'enquête Créagam d'Astredhor Seine-Manche
À la suite du comité de filière (voir ci-dessus), s'est tenue la journée d'expérimentation d'Astredhor Seine-Manche, toujours sur le site de Saint-Germain-en-Laye où a été présenté aux professionnels le compte-rendu du projet Créagam. « L'objectif était de retravailler les gammes pour répondre aux attentes des consommateurs et proposer quelque chose de plus explicite en partant du constat que les clients achètent des plantes pour leurs usages (plantes répulsives, bien-être, apéro, etc.) », ont expliqué les techniciens d'Astredhor.Des mises en scène thématiques ont donc été implantées dans huit magasins répartis dans toute la France avec mise à disposition de tout le nécessaire pour reproduire chez soi (plantes, pots, terreau…). Quatre thématiques ont été déployées : « Beau tout le temps, parfumées, s'isoler ou picorer ». « Les trois premières mises en scène ont suscité de l'intérêt, la dernière un peu moins », ont constaté les techniciens au terme de l'enquête, ajoutant que « les conseils sont peu, voire pas lus s'ils sont mal positionnés ».
« On observe également un succès différent selon le soin apporté à l'implantation de la mise en scène et le temps consacré à la faire vivre. Néanmoins, l'idée du ‘‘prêt à poser’’ mérite d'être développée car elle séduit », ont conclu les techniciens d'Astredhor.