À la découverte des oiseaux du domaine du Croc du Merle
Le 21 février, la députée européenne Karine Gloanec-Maurin, est partie à la découverte du parcours Oiseaux de nos fermes et de nos vignobles, mis en place par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) de Loir-et-Cher sur le domaine du Croc du Merle à Muides.
Jeudi 21 février, Karine Gloanec-Maurin, membre des commissions Agriculture et développement rural et Budget au Parlement européen, a fait une journée de visite de terrain pour découvrir plusieurs projets financés dans le cadre du programme européen Leader porté par le syndicat mixte Pays des châteaux.
Le programme Leader est un dispositif de financement européen (1,3 million d’euros sur la période 2016-2022 pour le Pays des châteaux) qui accompagne des projets pilotes en milieu rural et périurbain.
« Les fonds Leader sont un levier d’action important de l’UE sur les territoires ruraux, à la fois en apport numéraire aux projets, mais aussi dans la dynamique de partenariat et d’innovation qui les caractérise, affirme la députée européenne. Je me bats pour leur pérennisation et leur renforcement dans le cadre du futur budget de l’UE. Le financement du développement rural ne doit pas être le grand oublié de la réforme de la Pac. »
Ce point d’étape à mi-parcours a été l’occasion de découvrir l’un des trente parcours Oiseaux de nos fermes et de nos vignobles, mis en place par la Ligne pour la protection des oiseaux de Loir-et-Cher sur une exploitation agricole partenaire du département, pratiquant la vente directe.
Ainsi, Anne-Marie Hahusseau a ouvert les portes du domaine du Croc du Merle, à Muides, pour expliquer ce projet créé dans l’optique de « retisser des liens entre citadins et ruraux ». Cette exploitation agricole, qui n’accueille pas moins de 20 000 visiteurs par an, détient donc son parcours ornithologique à destination des visiteurs et touristes.
« Ici il y a trente-quatre espèces d’oiseaux répertoriées. C’est une super initiative, mais malheureusement trop peu de personnes font le sentier en entier car il dure une bonne heure et demie, déplore l’agricultrice. Ce n’est pas évident de faire comprendre aux gens que ce n’est pas un zoo, et qu’il faut de la patience pour les entendre et un peu de chance pour les voir. »
Pour Didier Nabon, créateur et délégué de la ligue : « Le monde agricole est le principal acteur de la biodiversité. C’était crucial qu’il soit au centre de ce projet et qu’il se l’approprie. En plus de faire prendre conscience de l’équilibre fragile de la biodiversité, cette action permet de faire connaître les moyens mis en œuvre par certains acteurs du monde rural pour sa préservation. Et elle permet de découvrir le milieu agricole, encore trop méconnu par les citadins et parfois même méprisé ».