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La coop Ile-de-France sud fait face à la conjoncture difficile

En assemblée générale, la coopérative Ile-de-France sud a retracé les impacts négatifs de la récolte catastrophique de 2016. Plusieurs mesures ont toutefois été adoptées pour faire face à cette conjoncture difficile.

A Etampes (Essonne), le 7 décembre. La coopérative Ile-de-France sud a tenu son assemblée générale sous la présidence de Thierry Sirou (au milieu).
A Etampes (Essonne), le 7 décembre. La coopérative Ile-de-France sud a tenu son assemblée générale sous la présidence de Thierry Sirou (au milieu).

Le constat est sans appel : 2016 a été une année noire pour l’agriculture, marquée par une collecte catastrophique, à la fois en quantité et en qualité, en raison de conditions météorologiques défavorables.

Malgré tout, c’est dans un climat plutôt serein que s’est déroulée l’assemblée générale de la coopérative Ile-de-France sud, jeudi 7 décembre à Etampes (Essonne).

« Face à cette situation, qui a fortement impacté le revenu des producteurs, la coopérative a mis en place plusieurs plans de mesures spécifiques pour ses adhérents, destinés à financer le cycle de production, mais aussi à améliorer la performance des exploitations par le renforcement de l’accompagnement technico-économique » a d’abord expliqué le directeur de la coopérative, Hervé Courte.

Plus en détail, la collecte - toutes graines confondues - est en retrait de 35 % allant de pair avec une diminution des activités d’agrofourniture de 22,4 %.

« Notre réactivité et notre capacité d’adaptation nous ont toutefois permis d’obtenir de bonnes performances même si le résultat est légèrement déficitaire » a souligné le président Thierry Sirou : « Cet exercice 2016/2017 a été très compliqué mais nous avons réussi à compenser les pertes de chiffre d’affaires en réduisant les frais d’exploitation et l’entretien. Face à des revenus en berne, il a été plus important que jamais pour la coopérative de ne pas faire peser sur ses offres des marges supplémentaires, mais au contraire de garantir une bonne valorisation des céréales et une compétitivité de nos fournitures d’intrants ».

Malgré cette conjoncture peu favorable, la coopérative Ile-de-France sud va de l’avant.

Elle a, par exemple, défini une nouvelle orientation de la politique commerciale (capitaliser sur la fidélité, valoriser le stockage à la ferme, optimiser la logistique rendu client et développer de nouvelles options commerciales), poursuivi ses investissements de modernisation dans les silos de Maisse (Essonne) et Garancières-en-Beauce (Eure-et-Loir) et s’est engagée dans la démarche Agri-éthique.

« Ce dispositif permet de valoriser les productions grâce à un partenariat avec l’ensemble des acteurs d’une filière et des prix garantis pour trois ans. Pour cette collecte 2016, 89 adhérents ont souscrit à Agri-éthique ainsi que trente boulangers et les moulins Fouché de La Ferté-Alais (Essonne). Mille cinq cents tonnes de blés tendres ont été collectées, avec une moyenne de dix-sept tonnes par producteur, rémunérée 180 euros/tonne base juillet ».

Pour la prochaine campagne, cent adhérents ont choisi de suivre l’aventure et trois mille tonnes de blés tendres sont engagées.

Le directeur de la coopérative a ensuite proposé un rapide bilan de 2017. « Le blé de force, l’orge de printemps et la betterave ont largement eu leur place dans les assolements contrairement aux blé tendre, colza et pois qui sont en recul » a expliqué Hervé Courte.

La coopérative a également enregistré une hausse de 35 % de la demande en semences certifiées, corrélée avec les aides débloquées par la Région pour en permettre l’achat.

Enfin, la coopérative a annoncé le renforcement de son accompagnement à l’agriculture biologique face à l’augmentation des surfaces et du nombre de conversion depuis 2016.

Un animateur agriculture bio a été désigné dans l’équipe et le site de Garancières fait l’objet d’un investissement important pour augmenter la capacité de stockage et la gestion de lots à fort taux d’impuretés. Huit cents tonnes supplémentaires pourront être stockées à la moisson 2018 par les vingt-et-un producteurs bio adhérents à la coopérative qui cultivent trois milles hectares.

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