La colère des agriculteurs s'exprime tous azimuts
Plusieurs dizaines d'exploitants de tous horizons se sont mobilisées dès le 25 janvier, à la suite du mouvement initié en Haute-Garonne quelques jours plus tôt.
Plusieurs dizaines d'exploitants de tous horizons se sont mobilisées dès le 25 janvier, à la suite du mouvement initié en Haute-Garonne quelques jours plus tôt.
En Eure-et-Loir, quelques dizaines d'exploitants ont répondu à l'appel à mobilisation lancé via un groupe Whatsapp qui en avait agrégé un bon millier en quelques jours. Ainsi, dès le 25 janvier, des actions sont menées à Chartres ou sur la RN154, à la hauteur de Serazereux. « Ici, il y a des gens syndiqués et non syndiqués, des agriculteurs qui ont sorti leur tracteur à l'appel du monde agricole », souligne Séverin Sergent avant de s'engager sur l'A11.
L'A11 bloquée
Depuis, l'autoroute est bloquée à Chartres à la hauteur du pont du Coudray dans les deux sens désormais, par une dizaine de tracteurs, tout comme la RN154 ou la RN12, et des actions sont organisées ici et là par des sous-groupes.
Comme sur le rond-point de Margon ou à l'entrée de l'A11 à Luigny qui est bloquée samedi par une dizaine de tracteurs : « Les mesures annoncées, ce sont des paroles en l'air, exprime une exploitante percheronne. On se moque de nous. Le feu est ardent, il faut que ça change. Nous ne lâcherons pas ! ».
Un éleveur ajoute : « Nous avons des choses à dire, surtout que ça ne va plus. Nous ne vivons pas de notre métier. Quelle profession accepterait de travailler pour un euro de l'heure avec un bac +2 ? On se demande comment nous allons léguer nos fermes à nos enfants… ».
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