Katherine Brault : à la mémoire de Rosa Bonheur
Katherine Brault, nouvelle propriétaire du musée-atelier Rosa-Bonheur à Thomery (Seine-et-Marne), fait revivre la demeure et l’artiste peintre du XIXe siècle.
Bellifontaine d’origine, Katherine Brault a quitté Paris pour s’installer au château de By à Thomery, petit village aux portes de la forêt de Fontainebleau, au sein de la demeure de l’artiste peintre et sculptrice Rosa Bonheur.
Celle-ci l’occupa de 1859 à sa mort en 1899. Depuis, tout était maintenu en état, comme un sanctuaire.
En rachetant la propriété aux héritiers de cette artiste animalière du XIXe siècle, mondialement reconnue de son vivant, mais aujourd’hui tombée dans l’oubli en France, elle souhaite « redonner vie à ce lieu et à cette femme magique. »
« Les anciens propriétaires souhaitaient faire perdurer l’histoire du lieu et je cherchais un projet me permettant d’utiliser mes compétences et faire émerger quelque chose », explique Katherine Brault, entrepreneuse dans l’âme — elle a créé sa première société à 23 ans.
Après des études de droit, elle s’est tournée vers la communication et l’art en étant agent artistique.
Passionnée d’art, cette mère de quatre enfants a également suivi les cours de l’école du Louvre. Si aujourd’hui elle se passionne pour Rosa Bonheur, il n’en a pas toujours été ainsi. Enfant, ce musée-atelier, qu’elle a visité avec l’école, lui faisait peur.
Après trois ans de galère à chercher des financements — la Région sera la première à s’intéresser au projet —, elle acquiert « cet endroit merveilleux où on retrouve des écrits de l’artiste et non pas le personnage fantasmé. On sent la présence de l’artiste. Des personnages historiques comme Buffalo Bill ou l’impératrice Eugénie y ont été reçus », raconte Katherine Brault, les yeux pétillants.
En juin 2018, elle accueille les premiers visiteurs, dont de nombreux étrangers, après quatorze mois de travaux.
Très dynamique, Katherine Brault s’attelle aujourd’hui à un second projet : ouvrir des chambres d’hôtes aménagées avec les meubles de l’artiste et ainsi « en faire le premier musée dans lequel on peut séjourner ».