Syndicalisme
Jeunes agriculteurs maintient la pression
Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir a appelé ses adhérents et ceux de la FNSEA à venir bloquer deux sous-préfectures dans la soirée du 4 décembre.
Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir a appelé ses adhérents et ceux de la FNSEA à venir bloquer deux sous-préfectures dans la soirée du 4 décembre.
Des issues de céréales, des déchets végétaux, de la paille, de vieilles citrouilles, des bouts de tuyaux, quelques bouteilles de bière et d'autres matières indéfinissables finissent derrière la grille de la sous-préfecture de Châteaudun tandis que devant s’érige un mur de ballots de paille sur lequel sont plantés les drapeaux de Jeunes agriculteurs et de la FNSEA d'Eure-et-Loir.
Remontés
Il faut dire que leurs adhérents sont remontés ce lundi 4 décembre, ici comme à Nogent-le-Rotrou, bien décidés à maintenir la pression. Répondant à l'appel à mobilisation du syndicat jeune, ils se comptent une petite centaine à Châteaudun, un peu moins dans la capitale du Perche, et quelques dizaines de tracteurs sont entrés dans les rues des deux sous-préfectures euréliennes.
« Après avoir retourné les panneaux gentiment, nous avons voulu monter d’un cran, reconnaît le président de Jeunes agriculteurs, Guillaume Chenu. Je veux bien une transition agroécologique mais que l’on mette les moyens en face. On ne peut pas toujours interdire sans nous donner de solutions. La France veut laver plus blanc que blanc en surtransposant les règles européennes. Pour l'action de ce soir, nous avons prévenu les autorités, nous ne sommes pas là pour tout casser, nous voulons que ça se passe bien mais surtout que l'on nous entende ».
Cette mobilisation est organisée la veille de la rencontre prévue à Paris entre les présidents de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs et la Première ministre, Élisabeth Borne. Il s'agit donc de maintenir la pression.
« On marche toujours sur la tête, poursuit Guillaume Chenu. S’il y a eu des avancées au niveau européen, en France on entend dire que l'on travaille mais on ne voit rien sur le terrain. Par exemple, sur la loi d'avenir agricole, cela va faire plus d'un an que l'on attend et toujours rien. Les aides pour les jeunes installés ont été régionalisées mais nous n'avons aucune nouvelle de nos services en région. Les jeunes ont besoin de visibilité, d'avenir et d'être reconnus pour ce métier que l'on fait pour les Français et pour tout le monde puisque nous sommes exportateurs de céréales. C'est pourquoi nous sommes mobilisés. Il faut montrer que le monde rural est présent ».
Délégation syndicale
Dans la soirée, le sous-préfet de Châteaudun, Kevin Poveda, a reçu une délégation syndicale. « II nous a écoutés pendant une vingtaine de minutes, raconte Guillaume Chenu. Nous lui avons exposé toutes nos revendications en insistant sur celles qui concernent la réglementation française. Nous lui avons expliqué que même si on le voulait, il était impossible de tout respecter ».