Jérôme Goubé ou l’art de la mosaïque
Mosaïste professionnel, Jérôme Goubé est sélectionné pour exposer une œuvre lors des prochaines rencontres internationales de la mosaïque à Chartres.
Installé avec sa famille dans un ancien relai de chasse à Montigny-sur-Loing (Seine-et-Marne) qu’il a entièrement rénové et aménagé, Jérôme Goubé a toujours aimé travailler de ses mains. Cadre dans le secteur de la logistique durant trente ans, il met fin à cette activité en 2015 suite à un ras-le-bol général.
S’il ne se voyait pas reprendre des études pour passer un diplôme à l’âge de cinquante ans, il s’oriente vers la mosaïque. Il suit alors une formation durant 9 mois à Paris au sein de l’atelier Malutra auprès d’une artiste qui a fait les beaux-arts et qui enseigne les techniques de mosaïque traditionnelle.
« Attention, il s’agissait de l’enseignement de la mosaïque professionnelle et non de loisirs créatifs », souligne l’artiste qui note que « cette activité n’a rien à voir avec le métier de carreleur mosaïste ».
Il a également suivi une semaine de stage dans un atelier à Ravenne (Italie), une ville qu’il qualifie avec les yeux pétillants de « Royaume de la mosaïque ». Dans la foulée, il se lance en tant qu’entrepreneur et crée « Mosaïcoloing ».
L’artiste réalise de la mosaïque à la demande du client sur tous les types de supports (mobilier, intérieur, extérieur) et exécute aussi des créations nées de son imagination à l’instar d’un pied de lampe qu’il réalise actuellement et dont l’abat-jour sera aussi en mosaïque.
Il donne également des cours afin d’initier petits et grands à cet art.
L’an passé, en partenariat avec l’école de Montigny-sur-Loing, il a réalisé avec les élèves une mosaïque de 6 m2 destinée à embellir le préau de l’école. « Aller à la rencontre des écoliers, il n’y a rien de mieux pour leur faire découvrir cette pratique. Et ils se prennent au jeu. C’est toujours une fierté d’avoir créé », explique Jérôme Goubé qui expose régulièrement sur différentes foires et salon.
Et pour sa plus grande fierté, l’un de ses tableaux a été sélectionné parmi une vingtaine d’œuvres pour être exposé lors des rencontres internationales de la mosaïque qui se tiennent fin octobre à Chartres.
Le mosaïste ne travaille que des matériaux nobles (briard, pâte de verre, carreaux Orsoni – un clin d’œil à l’Italie - et se refuse à travailler la colle, dont on ne connaît pas le vieillissement. « Réaliser une mosaïque prend du temps, ce qui se ressent sur le coût de l’oeuvre », conclut-il.
Aujourd’hui, il rêve d’apprendre de nouvelles techniques comme celle du drapée, mais le temps lui manque.