Syndicalisme
JA41 : communiquer pour créer du lien
Jeunes agriculteurs Loir-et-Cher a tenu son assemblée générale le 5 février à Blois. La communication a été le fil conducteur de la réunion.
Jeunes agriculteurs Loir-et-Cher a tenu son assemblée générale le 5 février à Blois. La communication a été le fil conducteur de la réunion.
La communication a été le thème central de la 60e assemblée générale de Jeunes agriculteurs Loir-et-Cher. La réunion s’est déroulée vendredi dernier à la salle Kléber-Loustau, à l’hôtel du Département.
Le temps fort de l’après-midi a été la table ronde animée par Charlin Hallouin, président de l’organisation syndicale.
Baptiste Dupin, vice-président de JA Centre-Val de Loire, Nicolas Sarthou, vice-président national de JA, Jeanne Hermant, apicultrice et représentante du magasin de producteurs O’Pré des paysans, et Jacques Launay, directeur de l’aménagement rural et de l’environnement au Département, ont participé aux débats.
Le représentant de la collectivité locale a ouvert la discussion par une évocation d’Agrilocal : « Portée par trente-sept Départements, la plate-forme s’adresse aux producteurs et aux consommateurs. L’objectif est de simplifier les démarches de la commande publique ». L’inscription est gratuite.
En Loir-et-Cher, soixante acheteurs publics et privés ont franchi le pas. Un nombre identique de producteurs en a fait de même. Le Département et la chambre d’Agriculture ont signé un partenariat. L’outil a été mis en place en janvier 2020.
« Il promeut la production locale auprès du grand public », a déclaré Jacques Launay. Le chef de service a également parlé de Saveurs41. Ce second dispositif s’adresse au grand public pour les ventes directes.
Depuis que la crise sanitaire a éclaté, Nicolas Perruchot, président du Département, s’exprime régulièrement sur les réseaux sociaux.
Assise au premier rang dans l’hémicycle, Catherine Lhéritier, vice-présidente du Département, a expliqué : « L’objectif est de montrer la réactivité de la collectivité locale et d’accompagner les gens dans un moment difficile. Il était important que les horticulteurs et les cuisiniers continuent à travailler. La vidéo est un moyen de se rapprocher des gens. Tout le monde a redécouvert l’intérêt des circuits courts ».
Situé au nord de Blois, O’Pré des paysans compte quatorze associés et des apporteurs. « Le magasin répond à un besoin », a déclaré Jeanne Hermant. Avant d’ouvrir en septembre dernier, l’établissement a proposé un système de drive fermier.
La représentante de la structure a indiqué : « Nous ne sommes pas qu’une simple plate-forme de vente. Nous présentons nos fermes et nos associés. Nous garantissons une traçabilité et les clients sont sensibles aux produits locaux ».
Baptiste Dupin a évoqué la campagne de communication menée actuellement par JA Centre-Val de Loire sur le thème L’agriculture, ton avenir, notre futur : « L’objectif consiste à remplir les établissements d’enseignement agricole par une promotion de nos métiers à travers quatorze filières ».
Des vidéos sont diffusées sur les réseaux sociaux et sur France 3 Centre-Val de Loire. Le vice-président régional du syndicat a ajouté : « Nos partenaires ont pris conscience de l’enjeu du renouvellement des générations en agriculture. Nous montrons la diversité de notre métier. Celui-ci est similaire à un autre ».
« Nous nous inspirons de ce qui est fait dans les départements », s’est exprimé Nicolas Sarthou, ajoutant : « Nous organisons de nombreux évènements. Or qui mieux que de grands chefs pour sublimer nos produits locaux ? »
L’orateur a fait référence aux Toqués de l’agriculture : « Prévu en 2020, le rendez-vous a été reporté. Nous espérons y arriver. Cela soudera les Jeunes agriculteurs ». L’intervenant a également parlé de Terres de Jim : « C’est une vitrine de l’agriculture française auprès du grand public ». Cette fête agricole itinérante de plein air attire près de 100 000 visiteurs.
Le vice-président national de JA a insisté : « Un agriculteur vit dans un écosystème. Nous avons besoin de main-d’œuvre, d’où l’intérêt d’ouvrir le monde agricole. Le virtuel est une porte vers le réel. Nous rongeons notre frein. Nous devons montrer ce que nous faisons ».
Charlin Hallouin a clôturé les débats : « La communication recrée du lien entre nous. Elle permet de rendre compte de notre métier. La crise sanitaire montre que l’agriculture est une activité essentielle. Nous devons nous réapproprier notre communication ».